Lors d’une audition sénatoriale avec le directeur du FBI, une élue américaine a avancé un montant très différent de celui suggéré par la police fédérale américaine au sujet du prix qu’il a fallu payer pour déverrouiller un iPhone 5C dans une affaire de terrorisme.

L’incertitude persiste toujours à propos du montant total qu’a dû débourser le FBI pour utiliser un outil d’extraction et de décodage sur un iPhone 5c chiffré et verrouillé qui avait été retrouvé après la fusillade de San Bernardino. Mais un an et demi après les faits, qui ont coûté la vie à seize personnes, une nouvelle estimation a été avancée lors d’une audition au sénat des États-Unis.

Celle-ci a été donnée alors que James Comey, le directeur du FBI, était entendu le 3 mai par la commission judiciaire de la chambre haute du congrès américain au sujet de sa décision d’avoir communiqué publiquement, dix jours avant l’élection présidentielle, la réouverture de l’enquête sur Hillary Clinton pour s’être servie d’un serveur de courriels privé pendant qu’elle étant en fonction.

James Comey, directeur du FBI

James Comey, directeur du FBI

D’après la sénatrice Dianne Feinstein, qui est par ailleurs présidente de la commission du renseignement, le FBI aurait versé pas moins de 900 000 dollars pour contourner les mesures de sécurité d’Apple pour protéger le contenu d’un iPhone lorsque celui-ci bénéficie d’une couche de chiffrement. L’Associated Press, qui rapporte l’information, ne dit pas que James Comey a contesté cette somme.

Il s’agit d’un montant très différent de celui qui était envisagé jusqu’à présent. En avril 2016, le seul indice qu’a bien voulu livrer James Comey a été de dire que le montant payé par le FBI dans cette affaire était supérieur « à que ce que je vais gagner jusqu’à la fin de ce poste, dans sept ans et quatre mois ». Or, son salaire étant public, il n’a pas été bien difficile de le calculer : plus de 1,3 million de dollars.

Qui a créé l’outil ?

« De mon point de vue, ça valait le coût », avait pris soin d’ajouter le patron du FBI, alors en déplacement pour assister à une conférence sur la sécurité à Londres. Ce mystère n’est pas le seul qui entoure ce dossier : l’identité du fournisseur de l’outil n’a pas non plus été confirmée officiellement par le FBI. Il pourrait s’agir d’une firme israélienne, Cellebrite, mais des hackers indépendants sont aussi évoqués

Il est pour l’instant impossible de savoir laquelle des deux sommes est la bonne ou si les deux montants envisagés sont exacts mais ne recouvrent pas exactement la même chose. Pour le savoir, trois médias — à savoir Associated Press, Vice Media et la maison-mère d’USA Today, Gannett — ont lancé une procédure judiciaire pour que les tribunaux obligent le FBI à révéler la note exacte et détaillée.

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