À l’entrée des All Mart, supermarchés locaux, les Éthiopiens trouvent désormais une nouvelle machine : la KioskMedia. Une seule clef USB suffit à acheter quelques films piratés vendus à l’unité dans l’indifférence la plus totale.

Chaque jour, un technicien vient s’occuper de l’étrange machine jaunâtre qui trône dans l’entrée des All Mart éthiopiens. L’homme de maintenance, quotidiennement, vient inspecter les différents torrents actifs et éventuellement en ajouter des nouveaux, au gré des sorties de la semaine.

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De loin, nous pourrions croire qu’il s’occupe d’un distributeur automatique de billets d’une compagnie bancaire, mais malgré les apparences, la brique jaune à taille d’homme n’avale ni les cartes, ni les billets. Pour la voir s’allumer, il faut selon TorrentFreak, qu’un client insère une clef USB personnelle sur la machine. Dès lors, le commerce tout à fait assumé de films piratés peut commencer, pour quelques dollars seulement.

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Incrédule, le média anglophone à voulu en savoir plus sur cette étonnante machine qui n’a rien de légal. Une source explique pourtant, comme si cela était normal : « Au début de l’année, All Mart a apporté une nouvelle machine. C’est simplement un moniteur avec un port USB, qui ressemble à un distributeur de billets. Ça s’appelle SwiftMedia et il y a même un gars qui s’occupe de la « maintenance ». Le fonctionnement est simple, vous venez au super-marché, vous vous approchez de la machine et insérez une clef. Là, l’écran s’allume et vous laissera choisir parmi une immense archive de films. »

L’existence du SwiftMedia, n’est pas le seul fait d’une boutique éthiopienne apprend-on. En effet, tous les All Mart, qui seraient nombreux, ont adopté la caisse automatique aux couleurs chatoyantes. Selon TorrentFreak, ce distributeur ami du torrent proposerait à ses clients des œuvres à partir de 3 birr, 5 birr étant considéré comme un maximum pour un film. Respectivement, cela équivaut à 10 et 20 centimes d’euros.

La source interrogée par le média anglophone assure qu’elle a longtemps cru qu’il s’agissait de films exploités légalement à petits prix pour s’adapter au marché. Jusqu’au jour où en découvrant un titre dévoilé dans les cinémas le jour même de sa présence sur le Swiftmedia, l’Éthiopien a eu comme un doute.

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« Apparement, le mec de la maintenance s’occupe des torrents toute la journée, et les films sont stockés sur un disque. » Surpris que les médias s’intéressent et soient fascinés par l’existence du SwiftMedia, la source précise : « Ce n’est pas vraiment une grosse affaire ici [le piratage], l’Éthiopie et son gouvernement prétendument démocratique ont de bien plus importants problèmes… »


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