L’Hadopi a lancé un appel d’offres pour identifier les raisons pour lesquelles les internautes consomment peu de biens culturels sur Internet, et identifier les leviers qui permettraient de muscler la consommation légale.

Si l’Hadopi avait voulu limiter le nombre de candidats pour maximiser les chances d’un autre d’obtenir le marché, elle ne s’y serait pas prise autrement. Toujours est-il que l’appel d’offres lancé par la Haute Autorité le 10 août dernier est probablement le plus pertinent jamais lancé par l’Hadopi… ce qui rend d’autant plus dommage le fait qu’il faille y répondre au plus tard le 5 septembre prochain, c’est-à-dire à peine après avoir replié les parasols sur la plage…

La Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet ouvre en effet un « marché d’enquête portant sur les freins et les leviers à la consommation licite de biens culturels numériques« , d’un montant maximal de 80 000 euros sur 6 mois. Le candidat retenu devra réaliser une enquête à la fois qualitative (sur les forums et autres supports de discussion), et quantitative (via des sondages en ligne) pour « identifier et analyser en profondeur » ce qui freine la consommation légale de biens culturels chez les internautes français, et ce qui pourrait la booster.

Il ne faut pas y voir un doute sur les effets du formidable label PUR d’identification de l’offre légale, ni un questionnement sur la pertinence de la Carte Musique Jeune (dont le lifting du mois de mai n’a rien changé à l’insuccès). Comme le note PC Inpact, l’Hadopi ne fait que préparer la publication des indicateurs que le législateur lui demande de publier chaque année, et dont la liste a été établie par décret au mois d’avril.

Dans le cadre de son rapport annuel, dont le premier sera publié en septembre, l’Hadopi devra désigner des « facteurs favorisant le développement de la consommation respectueuse du code de la propriété intellectuelle« , ceux « faisant obstacle au développement de la consommation respectueuse du code de la propriété intellectuelle« , et détailler « les motifs invoqués par les internautes pour se détourner des offres respectueuses du code de la propriété intellectuelle« .

Peut-être aurait-il fallu commencer par ça ?

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