Plus de 40 éditeurs de presse allemands ont décidé de faire appel d’une décision d’un tribunal de Berlin, qui a estimé que Google n’avait pas à payer pour référencer et présenter des extraits des articles des journaux.

Faudra-t-il que Google paye pour indexer les titres de la presse et afficher photos et extraits dans ses services de recherche ? Alors que la justice allemande avait donné raison à Google en avril dernier, une quarantaine d’éditeurs d’outre-Rhin ont fait savoir mardi qu’ils avaient décidé d’interjeter appel contre la décision du tribunal de Berlin.

Les principaux éditeurs de presse allemands, à commencer par le groupe Axel Springer, estiment que Google doit payer des droits d’auteur lorsqu’il indexe les articles publiés sur leurs différents sites, et qu’il les exploite pour afficher l’actualité dans les résultats de recherche, ou sur son service Google News. Ils demandent donc que soit instaurée, par la loi ou par le biais d’accords privés, la fameuse « taxe Google » à laquelle le géant américain a échappé en France — il a créé à la place un fonds d’aide controversé, dont le montant distribué reste très inférieur à ce qu’aurait dû payer si le législateur était intervenu.

Ils accusent la firme d’abuser de sa position dominante pour refuser de payer les droits

Les éditeurs allemands estiment que le bénéfice apporté par les clics sur les titres de presse référencés est en réalité plus faible que le nombre de lecteurs qu’ils perdent, qui se contentent de lire les titres et le petit extrait affiché par Google. Et ils accusent la firme d’abuser de sa position dominante pour refuser de payer les droits.

allemagne-google

En avril dernier, le tribunal de Berlin avait au contraire estimé que le référencement des articles qui permettait aux internautes d’aller ensuite lire l’article dans son intégralité était un « gagnant-gagnant », entre Google et les éditeurs concernés. Elle avait rejeté l’idée d’un abus de position dominante, même si Google pèse plus de 90 % du marché des moteurs de recherche en Europe — c’est aussi pour cela qu’Axel Springer a investi il y a deux ans dans Qwant, le moteur de recherche franco-allemand.

Mais si les éditeurs de presse allemands obtiennent gain de cause en appel, il n’est pas certain que Google acceptera de payer. Il est même à peu près sûr qu’il refusera. En Espagne, Google a préféré fermer Google News que de payer les journaux espagnols qu’il indexait, comme l’impose une loi adoptée fin 2014.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.