Julian Assange acceptera de se rendre à la police londonienne vendredi à midi si jamais sa situation n’est pas reconnue comme une forme d’emprisonnement par les Nations unies. C’est ce qu’a fait savoir jeudi le fondateur de WikiLeaks dans un communiqué, alors que le groupe de travail sur la détention arbitraire doit rendre son avis avant la fin de la semaine.
Cela fait bientôt quatre ans que Julian Assange est réfugié dans l’ambassade équatorienne de Londres. En 2014, l’intéressé a alerté les experts du groupe de travail, spécialisés dans les libertés individuelles, en déposant une requête destinée à faire étudier sa situation. Il estime en effet qu’il subit une forme d’enfermement illicite : s’il sort, il se fera arrêter.
Julian Assange est la cible d’un mandat d’arrêt européen, émis par la Suède qui cherche à l’entendre sur une affaire dans laquelle il est soupçonné d’avoir commis un délit sexuel sur deux Suédoises. De ce fait, la police britannique a l’obligation de l’interpeller s’il met un pied hors de l’ambassade.
Mais Julian Assange craint qu’en quittant l’enceinte protectrice de la représentation diplomatique, il ne finisse d’une façon ou d’une autre extradé vers les États-Unis, qui voudraient enclencher contre lui un procès à la suite de la publication par WikiLeaks de documents confidentiels sur la diplomatie américaine et les guerres d’Irak et d’Afghanistan.
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