Après avoir administré le Château de Versailles puis quitté la rue de Valois après sa gestion kamikaze de la riposte graduée, Christine Albanel devrait prendre la tête de la Bibliothèque Nationale de France, où elle gèrera le difficile dossier de la numérisation des livres.

Selon le journaliste Renaud Revel de L’Express, l’ancienne ministre de la Culture Christine Albanel devrait prendre la tête de la Bibliothèque Nationale de France, où elle succèdera à Bruno Racine et Jean-Noël Jeanneney. « Juste récompense pour celle qui n’avait pas démérité, mais que Nicolas Sarkozy avait décidé de sacrifier, alors qu’elle s’enlisait dans le débat sur la loi Hadopi« , estime notre confrère, qui ne tarit pas d’éloge sur l’ancienne plume de Jacques Chirac. Bruno Revel lui trouve « d’immenses qualités« , dit qu’elle fut une « haut fonctionnaire de qualité« , et « une femme effacée et discrète« . Ca n’est sans doute pas le souvenir qu’elle laisse aux internautes, mais à chacun son point de vue.

Si sa nomination se confirme, Christine Albanel devra prendre en charge le lourd dossier de la numérisation des livres de la Bibliothèque Nationale de France, pour lequel son successeur à la rue de Valois vient de créer une commission. Sans doute poursuivra-t-elle le dialogue entamé par la BNF avec Google.

En effet, interrogée en septembre dernier par le magazine littéraire Actualitté, Christine Albanel n’avait plus soutenu la position officielle du gouvernement, contre le géant américain. « Bien sûr, il nous faudrait trouver un modèle à la française, et c’est en ce sens que nous sommes allés avec le lancement d’Europeana, alors que j’étais au ministère. Il ne me semble pas pertinent d’avoir une attitude ayatollesque contre Google books non plus : nous devrions savoir apprécier les avantages du secteur privé sans pour autant oublier le nécessaire engagement de l’Etat« , avait-elle ainsi nuancé. « Il n’est pas question aujourd’hui de jeter l’anathème sur Google, cela n’apporterait rien de bon« .

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