Selon l’IFPI, un parti politique ne devrait pas pouvoir soutenir l’idée d’un libre échange des oeuvres sur Internet. Demanderont-ils bientôt la radiation des Partis Pirate européens ?

Hier, nous relations la formation officielle du Parti Pirate finlandais, qui a réuni les 5000 signatures nécessaires à son enregistrement en tant que parti politique en Finlande. Ils ont déjà mis le cap sur 2011, où seront organisées les élections pour l’Eduskunta, l’unique chambre parlementaire du pays. Mais la nouvelle n’a pas réjouit tout le monde.

Non seulement l’industrie du disque n’est pas heureuse de voir les un parti politique défendre l’idée que le droit d’auteur devrait être réformé, mais son principal lobby semble même désirer l’interdiction des Partis Pirate dans le monde. « Nous sommes absolument contre l’idée qu’un parti politique quelconque puisse soutenir l’idée d’une utilisation libre du contenu protégé« , a ainsi fait savoir à l’AFP (en anglais) Arto Alaspaeae, le directeur de l’IFPI en Finlande.

Soit la formule est malheureuse, soit elle veut bien dire que l’IFPI estime que les partis politiques qui ne soutiennent pas le droit d’auteur tel qu’il est appliqué aujourd’hui ne devraient pas avoir droit de cité.

Le Parti Pirate finlandais demande « une réforme des lois sur le droit d’auteur, la protection de la vie privée et de la liberté d’expression, ainsi que la transparence dans la politique« . Ils militent pour une dépénalisation du partage de fichiers, une réduction drastique de la durée de protection des œuvres, et une suppression des brevets sur les logiciels et les produits pharmaceutiques.

Si l’IPFI réagit d’une manière aussi extrême, c’est peut-être qu’elle commence à prendre peur du virage politique entrepris en Europe sous l’impulsion du Parti Pirate suédois. Le PiratPartiet a remporté 7,1 % des suffrages aux dernières élections européennes, ce qui lui a permis d’envoyer un député au Parlement Européen. Depuis, les Partis Pirate de nombreux pays tentent de s’organiser, de se coordonner, pour former une force politique conjointe sur le continent, et convaincre des formations plus traditionnelles. Ils ont déjà reçu un accueil favorable des Verts européens, qui n’hésitent plus à défendre eux-aussi une réforme du droit d’auteur, et un député allemand a choisi de représenter le Parti Pirate au Bundestag.

En France, les choses sont beaucoup plus longues à se mettre en place. Trois Parti Pirate s’étaient déclarés, dont deux ont depuis annoncé leur fusion. Mais nous ne voyons depuis toujours aucun acte concret qui montre leur détermination politique à s’organiser et défendre leurs arguments devant les électeurs. Il ne faudrait pas que la France devienne la roue cassée du carrosse.

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