Depuis le temps que l’on parle de pédophilie sur les univers virtuels, le très populaire World of Warcraft allait bien finir par être éclaboussé. C’est ainsi qu’une guilde à été accusée de la promouvoir à travers sa méthode de jeu : L’ERP.

L’ERP, pour Erotic Roleplay, consiste, dans le cadre des jeux massivement multi-joueur, à simuler des ébats sexuels entre avatars, tout en les accompagnant de discussions érotiques. La guilde incriminée se nomme Abhorrent. Même si elle stipulait aux prétendants de ne laisser adhérer que des membres majeurs, ses détracteurs ont souligné le fait qu’elle n’avait aucun moyen de vérifier l’âge de ses membres. L’accusation ne méritait pas forcément d’être prise au pied de la lettre, car, après tout, aucun site de charme n’a le moyen de vérifier l’âge de ses visiteurs, et ne peut que se contenter de mettre un avertissement en préambule.

Pourtant, Blizzard l’a prise très au sérieux et a mis un terme aux activités d’Abhorrent, qui n’a pas d’ailleurs tardé à réapparaître sous un autre nom. Le fait est que Blizzard autorise les mineurs à acheter son produit, et ne peut donc pas – comme Liden Lab à propos de Second Life – se réfugier derrière une restriction à la majorité pour se défendre des accusations.

Mais la plupart des serveurs de jeux de rôle ont accepté l’ERP, et ce bannissement de World of Warcraft pose à nouveau la question de la responsabilité des éditeurs de jeux par rapport au comportement de leurs joueurs. Doivent-ils assumer le rôle de censeurs ? Et dans quelle mesure peuvent-ils être tenus responsable des exactions de leurs adhérents ?

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