Google se sert de son moteur de recherche pour détecter les internautes dont les questions sont les mêmes que celles que se posent ses ingénieurs, et leur proposer des défis automatisés qui permettent de passer de premiers entretiens d'embauche avec un logiciel, avant de rencontrer les recruteurs humains.

Si vous êtes développeur et que vous utilisez parfois Google pour trouver des explications sur un problème complexe de programmation, vous aurez peut-être la chance de voir s'ouvrir la porte de Sésame conduisant vers un poste d'ingénieur chez la firme de Mountain View. Un nouvel employé de Google, Max Rosett, a ainsi expliqué cette semaine qu'il avait été détecté comme potentielle recrue par les algorithmes du moteur de recherche, avant de signer son contrat de travail trois mois plus tard.

C'est ainsi en recherchant "python lambda function list comprehension" sur Google, sans doute après un historique de requêtes qui montraient déjà son intérêt pour la programmation en Python, que Rosett a vu apparaître sur son écran un message étrange : "Vous parlez notre langue. Prêt pour un défi ?".

Ni une ni deux, Max Rosett oublie le problème qui l'avait conduit là et clique sur la réponse : "Je veux jouer".

Le développeur, qui a obtenu un Master en informatique grâce à des cours à distance (pas vraiment le profil typique de l'ingénieur chez Google…), se trouve alors dirigé vers la page de défis Foobar, qui n'est active que pour les heureux élus. Il découvre alors une émulation d'un terminal UNIX, qui le conduit à regarder le contenu du serveur et à découvrir un fichier .txt d'instructions, puis à une série de défis de programmation.

Au choix, il pouvait développer ses solutions en Python ou en Java, avec 48 heures pour résoudre chaque défi et soumettre sa solution à un vérificateur automatisé. En deux semaines, il a dû résoudre six problèmes, qui mettaient à l'épreuve ses compétences en algorithmes (il n'en dit pas plus, secret oblige).

A la fin des six tests, un formulaire lui a alors proposé de laisser son nom et ses coordonnées. Deux jours plus tard, il était contacté et passait la série d'entretiens d'embauche typique de Google, dont une journée à résoudre des problèmes sur tableau blanc. A la fin du processus, il signait son contrat.

Cette méthode de recrutement semble rare chez Google, et méconnue, mais comme le note Re/Code elle avait déjà été documentée chez Hacker News l'an dernier.

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