Twitter est la cible d'un recours collectif lancé par une ancienne employée, qui accuse le réseau social de faire preuve de discrimination envers son personnel féminin. Le système de promotion interne serait opaque et ne serait pas favorable aux femmes.

Les femmes qui travaillent dans les grandes entreprises de la Silicon Valley sont-elles bloquées dans leur carrière professionnelle par un plafond de verre qui les empêche d'accéder à des responsabilités plus importantes ? C'est la question que soulève indirectement une ancienne employée de Twitter, qui accuse le réseau social de l'avoir écartée d'une promotion qu'elle estimait méritée.

Selon le site Pando, qui rapporte l'affaire, Tina Huang a occupé divers postes d'ingénierie logicielle pendant sa carrière chez Twitter, qui a duré de 2009 à 2014. Alors qu'elle s'attendait à être promue "Senior Staff Engineer", la plaignante assure avoir été écartée sans aucune raison valable. Elle ajoute qu'après s'être plainte auprès du PDG, elle a été placée en congé forcé avant d'être poussée au départ.

Dans le recours collectif déposé devant un tribunal californien, les avocats de Tina Huang relèvent en particulier que "l'ensemble du personnel féminin actuel ou passé de Twitter a vu sa demande de promotion [pour un poste plus élevé dans l'ingénierie logicielle] refusée au cours des trois années précédant le dépôt de cette plainte". Pour la plaignante, Twitter fait de la discrimination dans sa politique de promotion.

De son côté, le site communautaire a une lecture tout à fait différente des évènements. "Madame Huang a quitté volontairement Twitter, malgré les efforts de notre hiérarchie pour la persuader de rester. Elle n'a pas été congédiée. […] Nous pensons que les faits montreront que madame Huang a été traitée équitablement", peut-on lire dans le communiqué qu'a reçu Techcrunch.

Au-delà de savoir qui de Tina Huang ou de Twitter a raison, cette affaire rappelle en tout cas que la répartition hommes / femmes dans les entreprises américaines du secteur high-tech est très déséquilibrée. Dans le cas de Twitter par exemple, le personnel est à 70 % masculin. Chez les cadres, ce pourcentage passe à 80 %. Et il est de 90 % pour les postes techniques.


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