Google annonce que les extensions qui ne figurent pas pas dans le Chrome Web Store ne pourront plus être installées sur la version Windows de son navigateur web. Cette mesure, annoncée en novembre 2013, est officiellement prise pour des raisons de sécurité.

Si vous surfez sur le net avec la version Windows de Google Chrome, vous avez peut-être constaté que certaines extensions que vous utilisiez jusqu'à présent ne sont plus fonctionnelles. En effet, Google vient d'indiquer que les modules complémentaires qui ont été récupérés en dehors du Chrome Web Store, qui est la plate-forme de téléchargement officielle du navigateur web, sont désormais interdits.

"À partir de maintenant, pour protéger les utilisateurs sous Windows […], les extensions ne peuvent être installées que si elles sont hébergées sur le Chrome Web Store. Avec cette modification, les extensions qui ont été précédemment installées peuvent avoir été désactivées automatiquement et ne peuvent pas être réactivées ou réinstallées jusqu'à ce qu'elles soient hébergées dans le Chrome Web Store", déclare Google.

La neutralisation des modules qui ne sont pas référencés dans la boutique d'applications de Google Chrome a été annoncée il y a déjà plusieurs mois. Début novembre, la firme de Mountain View a écrit un premier message pour expliquer sa nouvelle orientation. En février, l'entreprise est revenue à la charge sur le sujet, en affirmant une fois encore que tout ceci est pris au nom de la sécurité de l'usager.

Cette mesure aurait dû entrer en vigueur plus tôt, mais elle a été reportée afin de laisser plus de temps aux développeurs pour satisfaire les nouvelles exigences de Google.

Google considère que l'un des vecteurs les plus efficaces pour nuire à un internaute est de passer par les extensions, en profitant de leurs vulnérabilités (par exemple si le module est obsolète faute d'être maintenu par le développeur) ou en en concevant une expressément destinée à faciliter des actions malveillantes (et en la faisant passer pour un outil indispensable et tout à fait inoffensif).

Si ces arguments sont tout à fait valables, d'autres motivations se sont vraisemblablement ajoutées à celle visant à protéger les utilisateurs. On sait que le chiffre d'affaires de Google provient essentiellement de la publicité ; laisser des bloqueurs de publicité foisonner sans aucune possibilité de contrôle va par exemple à l'encontre de ses intérêts. Certains logiciels ont d'ailleurs déjà été bloqués.

D'autres extensions ont également été neutralisées, en particulier celles intégrant de la publicité, permettant de télécharger des musiques diffusées sur Spotify ou facilitant des recherches sur des sites consacrés au protocole BitTorrent, comme The Pirate Bay ou KickassTorrents.


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