En marges des voitures automatisées se développent les automobiles connectées à Internet. Ces dernières sont en passe de se généraliser. Les grandes marques devraient proposer de série des voitures capables de se connecter au réseau d'ici fin 2014.

Les voitures du futur ne seront pas seulement automatisées. Elles seront également connectées à Internet. Dans un avenir proche, les constructeurs vont progressivement faire évoluer les véhicules afin d'en faire des plateformes logicielles capables d'accueillir des applications dédiées. Ces programmes pourraient être aussi variés que ceux que l'on peut trouver sur un smartphone.

Ainsi, les applications embarqués dans les automobiles pourront par exemple assister le conducteur dans sa conduite, optimiser ses parcours habituels, rechercher une place de parking, la réserver à distance, distraire les autres passagers du véhicule (avec des écrans tactiles disposés dans le véhicule, permettant par exemple de surfer sur le net) ou encore localiser un lieu. Sans oublier toutes les autres à inventer.

Ces programmes pourront interagir avec le conducteur, via un écran dédié qui affichera diverses informations. Celles-ci pourront alors s'actualiser par Internet, dans la mesure où les véhicules seront progressivement équipés d'une connectique adaptée. Les automobiles pourront, en outre, communiquer entre elles, améliorant l'écoulement du trafic et la sécurité routière.

Quand les voitures connectées seront-elles vendues ? Alors que les premières automobiles automatisées ne devraient pas arriver véritablement avant 2020 (celles-ci pourraient néanmoins engager la transition dès 2015, en permettant la conduite automatique certaines conditions de circulation très contrôlées, comme sur un parking ou sur une autoroute), les voitures connectées pourraient arriver en 2014.

C'est ce qu'estime un analyste interrogé par la BBC. Celui-ci pense que les grandes marques proposeront des produits de ce genre dès la fin de l'année prochaine. "Si vous regardez le coût pour concevoir un tout nouveau modèle, on remarque que certaines compagnies dépensent près d'un tiers de leur budget juste pour les systèmes IVI (In Vehicule Infotainment) et les technologies embarquées".

Il existe d'ailleurs certaines initiatives qu'il est possible de citer. Les constructeurs membres de l'Alliance Genivi ont choisi le système d'exploitation MeeGo pour apporter des services connectés et une plateforme multimédia pour leurs véhicules. Parmi les membres de Genivi, qui sont plus de 160, notons la présence de BMW, General Motors, Hyundai, Jaguar, Nissan, PSA Peugeot Citroën et Renault.

En 2011, Parrot a lancé un autoradio connectable au réseau Internet grâce à une clé 3G. L'appareil, basé sur la plateforme Android, fonctionne par commandes vocales. Il écoute les instructions orales du conducteur (nom d'un artiste ou d'une chanson), puis va rechercher la piste sur un service d'écoute en streaming ou sur un baladeur connecté à l'autoradio

Mais les voitures connectées soulèvent aussi nombre de défis dans leur sillage. Reliées à Internet, elles seront exposées aux mêmes menaces informatiques qu'un ordinateur classique. Faudra-t-il équiper son auto d'un antivirus dédié ? McAfee a en tout cas ouvert une unité spécialement affectée à la sécurité des systèmes informatiques embarqués dans les automobiles.

Car en effet, à mesure que les systèmes embarqués vont se généraliser dans les voitures et s'ouvrir à Internet, la question de la sécurité sera centrale. Un virus causant un accident de la route serait en effet une terrible publicité pour les voitures connectées. Il faudra naturellement isoler les systèmes critiques, afin que ceux-ci ne soient pas touchés, même en cas de piratage.

Cela promet de longues nuits blanches en perspective pour les développeurs de ces plateformes.


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