Nous sommes une société qui exige toujours plus de sécurité. C’est vrai pour l’emploi avec l’assurance chômage, c’est vrai pour la santé avec la sécurité sociale, c’est vrai pour nos propriétés (maison, voiture, …) avec les multiples assurances contre le vol et autres extensions de garantie auxquelles on souscrit, c’est vrai pour les banques avec les multiples hypothèques et autres garanties prises pour le moindre prêt, c’est vrai pour nos enfants avec les casques et autres protège-genoux que l’on impose avec leur bicyclette, … la liste est longue et elle entretient un sentiment désormais ancré dès l’enfance : l’angoisse. Et elle entraîne une réponse mécanique : la sécurité.

Au point que cette exigence de sécurité devient étouffante, et efface les libertés dans une société qui devient policière. Les auteurs de science-fiction l’ont prophétisé depuis longtemps. La technologie transforme aujourd’hui les craintes de George Orwell en réalités. La technologie le peut d’autant plus facilement que la sécurité a pris la place de l’économie dans le champ d’action privilégié des gouvernements. Ces derniers, bien incapables de réguler une économie mondialisée et débridée, perçoivent leur utilité dans le contrôle des moeurs (autrefois dévolues à l’Eglise) et dans le renforcement sans cesse croissant de la sécurité des citoyens.

Sur le même modèle que la vidéo allemande « Tu es un terroriste« , celle-ci, baptisée « Big Brother State« , montre comment les garanties de toujours plus de sécurité sacrifient la liberté. Et ça n’est plus, désormais, de la science-fiction :

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