La RIAA a décidé de partir en chasse contre tous les sites qui permettent aux internautes de se partager gratuitement la musique qu’ils aiment. Tous sauf une poignée d’heureux élus qui ont su aligner un chèque conséquent (comme Deezer) ou qui, mieux, offrent aux majors du disque une participation au capital de l’entreprise (MySpace Music). Parce que Muxtape n’a pas voulu signer un chèque en blanc et parce qu’il n’a pas non plus souhaité s’associer capitalistiquement aux majors, le site s’est mis en sommeil. Et depuis, les clones se multiplient, à l’image de 8Tracks ou OpenTape. Ou encore de Favtape, un nouveau venu prometteur.

Comme le regretté Muxtape, Favtape permet aux internautes de rechercher des chansons en ligne et de créer des playlists qui peuvent être partagées avec tous les utilisateurs ou exportés dans des blogs. Contrairement à Deezer qui stocke l’ensemble des titres sur ses serveurs, Favtape se contente de pointer vers des serveurs externes. Il utilise l’API de Seeqpod, un moteur d’indexation de fichiers musicaux qui lui-même ne stocke aucune chanson – un artifice fragile censé protéger ces services de toute poursuite judiciaire.

Riche en données, Favtape offre des liens pour écouter les chansons en streaming ou pour les acheter sur Amazon ou iTunes, acheter des sonneries, consulter les paroles, partager le titre sur Twitter, regarder les clips sur YouTube, etc. Son interface permet une navigation et une écoute des playlists sur iPhone, ou l’intégration des lecteurs sur un blog. Il est aussi possible de créer des playlists à la volée à partir de Last.fm.

Favtape propose de naviguer au coeur du « catalogue » en découvrant les artistes les plus écoutés chaque année entre 1901 et 2008, le top 100 iTunes ou les « meilleurs artistes » dans chaque genre musical. Il expose également chaque jour un album indépendant à découvrir et à télécharger gratuitement.


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