Le leader du gang de hackers Lockbit nie toutes les accusations des forces des polices et affirme qu’elles se sont trompées sur son identité. Des déclarations à prendre avec des pincettes.

Après le gros coup médiatique du FBI, de la police britannique et Europol, le gang de hackers Lockbit a décidé de répondre. Le 7 mai dernier, les forces de l’ordre ont révélé l’identité du chef du collectif de pirates : il s’agirait d’un ressortissant russe nommé Dmitry Khoroshev. Rapidement, tous les experts en cyber sont partis creuser sur le web et ont découvert de nombreuses informations publiques sur le cybercriminel de 31 ans.

Dmitry Khoroshev est aujourd’hui recherché par les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie. Le FBI offre une récompense de 10 millions de dollars pour des informations menant à son arrestation. Lockbit a piraté plus de 7 000 organisations à travers le monde. En France, l’hôpital de Corbeil-Essonnes et, plus récemment, celui de Cannes ont été victimes de ces hackers.

Les hackers de Lockbit réagissent habituellement à chaque opération contre eux des forces de l’ordre. Le groupe fait louer son logiciel malveillant à d’autres pirates et sa réputation est en jeu dans le milieu du cybercrime. Le leader de Lockbit, alias LockbitSupp, a répondu aux questions du média spécialisé The Record dans une courte interview où il réfute toutes les accusations des forces de polices.

Détruire la réputation des hackers de Lockbit

Dans cet entretien sous anonymat, le chef de Lockbit nie être Dmitry Khoroshev et déclare « ne pas connaître cette personne », ajoutant que « tout le monde sait que c’est une erreur ». Lorsqu’on lui demande ce qu’en pensent ses concurrents, il répond agacé qu’il n’a pas de « concurrents, dignes de ce nom ».

Le FBI offre 10 millions de dollars de récompense pour quiconque offrirait des infos qui permettraient de l'arrêter // Source : FBI
Le FBI offre 10 millions de dollars de récompense pour quiconque offrirait des infos qui permettraient d’arrêter Dmitry Khoroshev. // Source : FBI

Le cybercriminel affirme que les forces de police veulent juste nuire à sa réputation et le laisser « seul » dans son milieu. Europol ne s’en cache pas vraiment puisque la police européenne nous a elle-même confirmé qu’elle voulait ternir l’image du groupe. « LockbitSupp » indique qu’il continuera à hacker et vise le million de victimes.

Ces déclarations doivent être prises avec des pincettes : Lockbit est une entreprise criminelle qui emploie des centaines de hackers, et l’organisation a tout intérêt à défendre sa réputation. La bataille informationnelle avec les forces de l’ordre devrait encore continuer.

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