Un hacker finlandais, arrêté en France, était suivi à la trace par Europol et la police de son pays. Une photo de sa main tenant une bouteille d’eau aurait permis de déceler son empreinte digitale.

Tout peut vous trahir sur le net. La justice finlandaise a publié fin janvier 2024 plus de 2 000 documents contre le cybercriminel Julius Kivimäki, anciennement appelé Aleksanteri Kivimäki, arrêté en France il y a un an. Le hacker avait pris une fausse identité et résidait à Courbevoie, en banlieue parisienne. Le pirate de 25 ans aurait été dénoncé par l’amie de sa compagne, après une violente dispute en boite de nuit. Julius ignorait que les forces de l’ordre avaient accumulé une quantité de données massive contre lui.

L'avis de recherche d'Aleksanteri Kivimäki. // Source : Europol
L’avis de recherche d’Aleksanteri Kivimäki. // Source : Europol

Le média finlandais Yle a fouillé dans la base de documents et révèle qu’une photo de la main du pirate a permis à la police finlandaise et Europol de suivre le hacker. Ce dernier a publié une simple photo de bouteille d’eau minérale qu’il tenait dans sa main, sur un célèbre forum finlandais nommé Ylilauta. Les analystes de la police finlandaise ont travaillé l’image pour discerner une partie de l’empreinte digitale de Julius Kivimäki.

Cette photo aurait suffit pour déceler les empreintes digitales du cybercriminel. // Source : YLE
Cette photo aurait suffit pour déceler les empreintes digitales du cybercriminel. // Source : YLE

Recherché pour la cyberattaque d’un groupe hospitalier

Suivre un cybercriminel n’est jamais simple et même si les enquêteurs ont pu récolter quelques données, il était souvent trop tard pour intervenir. La police finlandaise a pu repérer l’adresse IP d’un appareil appartenant à Julius Kivimäki. Cette adresse serait potentiellement liée à la photo, à une carte de crédit utilisée pour payer l’accès à du contenu OnlyFans et un séjour dans un hôtel.

Julius Kivimäki est l’auteur de nombreux piratages, dont un qui a secoué la Finlande. En octobre 2020, il s’attaque à un groupe hospitalier de 25 centres de psychothérapie nommé Vastaamo et prend en otage les fichiers de 22 000 patients, exigeant une rançon de 452 000 euros pour les débloquer. Le fichier devient trop sensible et ne trouve pas preneur dans le milieu du cybercrime. Le jeune hacker préfère fuir le pays, avant d’être arrêté trois ans plus tard. La justice finlandaise devrait rendre son verdict à la fin du mois de février.

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