Le site anglais de la présidence de Taïwan, ainsi que celui du gouvernement, font tous deux l’objet d’une défaillance. Une cyberattaque est soupçonnée, au moment où le pays subit une pression militaire de la Chine à la suite de la visite de Nancy Pelosi.

Le site internet de la présidence taïwanaise est indisponible ce 2 août 2022, depuis 13h environ (heure de Paris). Il en a été de même pour celui du gouvernement du pays. Le site du gouvernement est redevenu actif après 14h, a pu constater Numerama, tandis que celui de la présidence était toujours indisponible à ce moment-là. À la place de la page d’accueil habituelle, le site affiche un message d’erreur 502, signifiant que les requêtes au serveur sont impossibles pour l’instant. Selon l’agence Reuters, l’origine de ce dysfonctionnement serait une cyberattaque.

Cette défaillance intervient au moment où la tension est au plus haut entre le petit État insulaire et la Chine, à la suite d’une potentielle visite de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants américaine. Beijing revendique la possession de cette île et ne reconnaît pas l’existence de Taïwan, un État créé par un gouvernement en exil après la guerre civile dans l’Empire du milieu en 1949. L’Empire du milieu met depuis la pression sur la scène internationale pour bloquer les échanges diplomatiques et commerciaux entre Taïwan et d’autres pays.

Le site de la présidence de Taïwan ce 2 août. // Source : Numerama
Le site de la présidence de Taïwan ce 2 août. // Source : Numerama
Le site du gouvernement de Taïwan ce 2 août. // Source : Taiwan
Le site du gouvernement de Taïwan ce 2 août. // Source : Taiwan

Un potentiel message

La Chine a mis en garde à plusieurs reprises contre la visite de Nancy Pelosi à Taipei et a déployé plusieurs navires de guerre au bord de l’île. Des avions de chasse ont également frôlé l’espace aérien du pays. Nancy Pelosi « a le droit de visiter Taïwan », a défendu lundi le porte-parole de la Maison Blanche pour les questions stratégiques, John Kirby« Il n’y a pas de raison pour que Beijing fasse de cette visite, qui ne déroge pas à la doctrine américaine de longue date, une forme de crise », a-t-il ajouté.

Les cyberattaques peuvent être également employées comme un moyen de pression. Elles peuvent être un message aux autorités, rappelant que Beijing est également capable de perturber leurs installations informatiques.


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