La Banque de France, l’Autorité des marchés financiers et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution mettent en garde les particuliers sur le projet de vente de bitcoins dans les bureaux de tabac.

En annonçant un accord avec la Confédération nationale des buralistes, la startup KeplerK a réalisé un très joli coup médiatique : en 2019, il sera possible d’acheter des crypto-monnaies (pour l’instant, des bitcoins) en se rendant dans un bureau de tabac. Une fois l’achat fait, le client repart avec un ticket sur lequel figure un code à taper dans le portefeuille numérique fourni par KeplerK.

Sauf que l’initiative est loin de récolter une approbation unanime. Un communiqué commun signé par la Banque de France, l’Autorité des marchés financiers et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (qui est liée à la BdF), et publié le 26 novembre, est ainsi venu mettre les points sur les i. À l’heure actuelle, KeplerK « ne dispose d’aucune autorisation ni agrément », en France ou à l’étranger.

Ticket KeplerK

Un ticket KeplerK.

Source : KeplerK

Saut dans l’inconnu

Les particuliers qui souhaiteraient faire des investissements en bitcoins — ce qui peut être hasardeux au regard de la trajectoire du cours — le font à leurs risques et périls : les trois autorités observent que le projet de KeplerK « n’est pas de nature à fournir une quelconque garantie à la clientèle ». D’autant qu’il n’est pas certain que la clientèle des buralistes qui serait confrontée à l’offre soit la plus avertie.

Plus généralement, les trois régulateurs rappellent les risques habituels — et réels — associés aux cryptomonnaies : ce sont des actifs spéculatifs, qui s’échangent en dehors de tout marché réglementé et qui n’ont aucun cours légal. Mais surtout : ce sont des actifs très volatils et exposés au piratage informatique. Aucune aide ne pourra être apportée en cas de krach ou de portefeuille vidé.

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