Il fut un temps où SFR prétendait pouvoir fibrer tout le pays, sans l’aide de personne. Ce temps est depuis longtemps révolu : en décembre, l’opérateur, qui se vantait de pouvoir apporter la fibre optique à tout le monde d’ici 2025, a choisi de faire machine arrière en avançant un « changement de doctrine ».
Ce revirement s’illustre aujourd’hui par le désir du groupe de trouver des partenaires financiers, selon les informations du Figaro, de manière à obtenir de l’argent frais qui irait à l’investissement dans les réseaux en très haut débit. Pour cela, une société ad hoc verrait le jour, « SFR FTTH » (Fiber to the Home, c’est-à-dire la fibre jusqu’au domicile de l’abonné, et pas seulement jusque dans la rue ou l’immeuble).
Des sociétés spécialisées
C’est justement sur cette entreprise que des fonds d’investissement se grefferaient, en se payant des participations plus ou moins importantes. De cette manière, Altice, la holding luxembourgeoise qui est la maison-mère de SFR, éviterait d’avoir recours à de la dette pour financer ses projets, celle-ci étant déjà difficilement soutenable — elle est de 31 milliards d’euros.
Cette tactique explorée par SFR et Altice a déjà été mise en œuvre dans le cas des pylônes exploités par l’opérateur. Une nouvelle entreprise, du nom de SFR TowerCo, regroupe les installations déployées par SFR pour étendre la couverture réseau. Cet été, presque la moitié (49,99 %) de TowerCo a été vendue au fonds d’investissement américain KKR, la valorisant à 3,6 milliards d’euros.
« Par ailleurs, un accord de construction sur mesure de 1 200 nouveaux sites entre SFR et SFR TowerCo devrait générer environ 250 millions d’euros de recettes supplémentaires pour SFR au cours des 4 prochaines années », lisait-on dans un communiqué publié au cours du mois de juin 2018. De toute évidence, SFR et Altice ne devraient pas avoir de mal à trouver des volontaires pour « SFR FTTH ».
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