Anthony Noto, qui occupe le poste de directeur financier chez Twitter, a été la cible d'un piratage informatique qui lui a fait perdre le contrôle de son compte sur le réseau social. Après la publication de plusieurs messages frauduleux visant à hameçonner d'autres utilisateurs, la situation est revenue à la normale.

On peut avoir des responsabilités très importantes au sein de Twitter et pourtant manquer de prudence lorsqu'il s'agit de protéger son compte sur le réseau social. Anthony Noto pourrait en témoigner : alors qu'il occupe le poste stratégique de directeur financier au sein du site communautaire, l'homme a été la victime ces dernières heures d'un hameçonnage (ou "phishing") qui a réussi.

Silicon Angle raconte que des tweets étranges ont commencé à fleurir sur le profil Twitter d'Anthony Noto au cours du 10 février. Des messages comme "cette photo de toi est amusante" ou "je ne peux pas m'arrêter de rire" ont été publiés, accompagnés d'un lien menant vers un site web roumain destiné à récupérer les informations de connexion de ceux qui tomberaient dans le panneau.

L'incident n'a toutefois pas duré bien longtemps et, par chance, le piratage n'a visiblement pas servi à diffuser de fausses informations financières sur Twitter, en profitant de l'usurpation d'identité du directeur financier. Après quelques messages frauduleux, qui ont été supprimés, le compte a été suspendu par Twitter. L'accès a été réinitialisé et Anthony Noto a pu reprendre le contrôle de son profil.

Il n'est pas précisé si Anthony Noto a activé l'authentification forte, qui permet d'ajouter une protection supplémentaire.

Déployée en 2013 à la suite du piratage de l'Associated Press, cette mesure permet de garder le compte en sécurité même si le mot de passe a été découvert. En effet, lors de la connexion, Twitter demande de renseigner un code temporaire, qui ne peut être obtenu que sur le numéro de téléphone qui a été associé préalablement au compte.

Anthony Noto rejoint ainsi la longue liste des comptes qui ont été victimes d'un piratage sur Twitter, comme Auchan, Microsoft (dont Skype), Le Monde ou le commandement central des États-Unis. Dans un autre style, certaines personnalités ont prétexté un piratage de leur compte pour éviter d'assumer un message publié à la hâte sur Twitter. C'est le cas par exemple de Valérie Trierweiler, Aurélie Filippetti et Frédéric Lefebvre.


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