L’entreprise Birkenstock n’aime pas qu’Amazon achète des liens sponsorisés sur Google pour rediriger les internautes qui font des fautes sur son nom vers le site d’e-commerce.

L’orthographe allemande est souvent synonyme de problèmes pour qui la langue de Nietzsche n’est pas maternelle ou acquise. En témoigne cette opposition dans un tribunal de Dusseldorf entre le géant allemand de la chaussure Birkenstock et le géant américain de l’e-commerce Amazon. Le premier reprochait au second d’utiliser la mauvaise maîtrise de l’orthographe de la marque par ses clients pour les ramener sur son site. En effet, Amazon aurait acheté des liens Google Adwords, publicitaires, avec des fautes sur le nom de la marque : Birkenstok, Bierkenstock ou encore, Brikenstock.

Une tactique qui pourrait se comprendre si le volume de recherche est considérable, même si Google a tendance, de toute manière, à corriger automatiquement les saisies comprenant des noms propres ou des noms communs mal orthographiés. Mais là où cela coince pour l’Allemand, c’est que d’après lui, tous ces noms ne renvoient pas à ses chaussures, mais à des contrefaçons. Et effectivement, changer légèrement l’orthographe d’une marque pour se positionner sur ses requêtes est une technique connue et largement employée des entreprises pratiquant la contrefaçon.

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Pour le dirigeant de la société, « Amazon s’érige en complice » de cette contrefaçon en proposant des liens vers des vendeurs peu scrupuleux. Au-delà du manque à gagner, Birkenstock estime que l’achat de chaussures de mauvaise qualité nuirait à son image. Et cet argumentaire a convaincu le tribunal de Dusseldorf qui a demandé à Amazon de retirer ses campagnes Adwords sur le sujet.

De son côté, Amazon n’a pas directement commenté l’affaire, mais a assuré que l’entreprise travaillait avec les marques en bonne intelligence pour lutter contre la contrefaçon de leurs produits. L’idée est de pouvoir mettre hors ligne rapidement un produit qui ne serait pas officiel et qui se retrouverait par erreur sur le « Marketplace » du géant de Seattle. Une rapide recherche depuis Google France avec une faute nous conduit bien sur une page d’Amazon depuis un lien sponsorisé, qui ne contient que des produits officiels.


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