Tesla fait face aux critiques sur les conditions de travail de ses salariés (ou prestataires). Poursuivie pour des faits de harcèlement raciste, critiquée pour son sexisme, la firme est désormais poursuivie pour homophobie dans un cas de licenciement. Des allégations niées en bloc par le constructeur automobile, qui s’estime en position de cible.

Ces derniers jours, l’entreprise d’Elon Musk réputée pour ses véhicules électriques fait face à de graves critiques sur les conditions de travail de ses salariés ou prestataires.

Ce jeudi, trois anciens employés ont porté plainte contre Tesla pour harcèlement raciste de la part de leurs collègues et supérieurs. Ce vendredi 20 octobre, le quotidien britannique Guardian met en lumière la plainte d’un ex-employé au sujet du comportement homophobe des salariés de Tesla.

Insultes dans les lignes d’assemblage ?

Jorge Ferro affirme ainsi avoir subi, dans les lignes d’assemblage, des pressions et moqueries en raison de son orientation sexuelle. Cette situation aurait conduit l’employé dans le bureau des ressources humaines du constructeur, où il aurait été remercié puis licencié. Selon son témoignage, un cadre aurait en outre récupéré son badge et insinué qu’être gay est un « handicap » pour travailler pour Tesla.

La situation ressemble à celle qu’auraient vécu des employés afro-américains qui ont quitté la société après avoir vu leurs plaintes concernant le comportement raciste de leur collègue ne mener à rien. Demetric Diaz, un ex-employé qui a vécu du harcèlement racial fait d’injures et de commentaires odieux, estime avoir été licencié pour avoir tenté d’en avertir sa hiérarchie. Son père, Owen Diaz, a aussi quitté la firme lorsque son fils a perdu sa bataille avec ses superviseurs.

Le logo Tesla. // Source : cchana

Le logo Tesla.

Source : cchana

« Herbe à chat pour journalistes »

La société d’Elon Musk s’est montrée très critique envers ces accusations. Elle a adressé  un communiqué à l’attention des médias, dans laquelle elle estime qu’ils « devraient garder en tête » que son profil d’entreprise médiatisée en fait une cible pour ce type de plaintes, et que les « preuves d’une discrimination », parmi les différents procédures judiciaires entamées à son encontre, n’ont jamais été prouvées.

« N’importe quel avocat sait qu’en s’attaquant à Tesla dans une affaire, il maximise ses chances de faire connaître son cas. Ils détournent notre nom car ils savent que c’est comme de l’herbe à chat pour journaliste. Aucune entreprise sur Terre n’a un meilleur historique que Tesla » poursuit le communiqué.

Dans le cas M. Ferro, l’entreprise précise que ni lui, ni son supérieur homophobe ne travaillaient directement pour Tesla puisqu’ils œuvraient pour un prestataire. Cette information ne met toutefois pas l’entreprise à l’abri d’une potentielle réaction : si un comportement ou une discrimination est prouvée, cette dernière compte « prendre sa part de responsabilité ».

En juillet dernier, la firme avait déjà été touchée par les révélations concernant la place des femmes dans la tech. Le Guardian écornait l’image inclusive du constructeur en mettant en lumière des problèmes de harcèlement et de sexisme — malheureusement répandus dans la Silicon Valley.


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