Les filiales d’Alphabet ne sont pas toutes en pleine forme. Mais ces « autres paris », qui regroupent toutes les entreprises à l’exception de Google, redressent un peu la tête, au prix de quelques sacrifices.

Les « autres paris » de la maison-mère de Google — Alphabet — lui coûtent toujours de l’argent, mais moins qu’avant. Tel est le bilan que l’entreprise américaine vient de présenter jeudi 26 janvier en publiant ses résultats du quatrième trimestre ainsi que la synthèse de l’année écoulée.

Ainsi, les revenus de toutes les filières d’Alphabet, à l’exception de Google, ont grimpé de quasiment 75 % entre le quatrième trimestre 2015 et le quatrième trimestre 2016, passant de 150 millions de dollars à 262 millions. En parallèle, leurs pertes ont diminué d’un peu plus de 10 %, passant de 1,213 milliard de dollars à 1,088 milliard.

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La catégorie des « autres paris » rassemble en fait toutes les activités d’Alphabet qui ne concernent pas le web. On y trouve de la fibre optique (Fiber), du capital-risque (Capital, Ventures), de la recherche futuriste avec Google X (réalité augmentée, voiture autonome, robotique, IA…), des sociétés du secteur de la santé (Calico, Verily) ou encore de la domotique (Nest).

Ces « autres paris » sont peut-être très prometteurs sur le papier mais ils demeurent anecdotiques dans les finances d’Alphabet, qui à l’habitude de brasser des milliards de dollars. Ainsi, la contribution de toutes les autres filières hors Google dépasse à peine la barre du 1 % sur l’ensemble du chiffre d’affaires du géant américain.

Des renoncements

Alphabet n’a pas donné d’explication sur les causes ayant entraîné une amélioration de la situation pour ses « autres paris ». On peut toutefois faire remarquer qu’au cours de l’année écoulée, l’entreprise américaine a pris la décision de suspendre ses projets dans la fibre optique, avec en plus une réduction d’effectifs.

Cet arrêt dans le très haut débit aux États-Unis a très vraisemblablement pesé lorsque la firme de Mountain View a fait ses comptes. On peut également supposer que de nouvelles économies seront prochainement faites si la vente de Terra Bella (imagerie satellite) et celle de de Boston Dynamics (robotique) aboutissent.

Dans ces conditions, le tableau est contrasté : certes, les « autres paris » de la holding lui coûtent moins d’argent, lui permettant de finir l’année 2016 sur une note plus positive sur le plan financier. Mais cette amélioration s’est faite au prix de certains renoncements, avec des coupes claires dans ses projets et son personnel.

Mais c’est le principe d’un pari : son issue est par nature incertaine.

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