Toutes les filiales d’Alphabet n’affichent pas la même vigueur économique. Si Google se porte bien, les « autres paris » de la holding creusent leurs pertes.

Alphabet n’a pas encore trouvé la recette miracle qui mettra ses nombreuses filiales sur le chemin de la rentabilité. Hormis le cas particulier de Google, qui affiche comme d’habitude une santé de fer avec un chiffre d’affaires et un résultat d’exploitation en hausse, les autres branches de la jeune holding sont des jeunes pousses bien fragiles dont les activités n’ont pas encore fait leurs preuves.

C’est ce que révèlent les résultats du premier trimestre publiés jeudi par Alphabet. La catégorie « autres paris », qui regroupe l’ensemble de ses filiales — sauf Google, qui a sa propre section –, présente en effet des pertes d’exploitation importantes pour le début de l’année. Celles-ci sont très près du seuil du milliard de dollars, à 802 millions de dollars, contre 633 millions de dollars un an avant.

Google et les paris d'Alphabet

Comparaison d’un trimestre à l’autre.

Il est compliqué de distinguer ce qui marche ou non parmi les filiales d’Alphabet dans la mesure où le détail firme par firme n’est pas renseigné. En réalité, seules les finances de Google font l’objet d’un éclairage. Une opacité gênante, même si Google a amélioré la lisibilité de ses comptes en créant l’an dernier Alphabet pour séparer son cœur de métier — le web — de ses autres projets,

Parmi les autres « autres paris » figurent des sociétés du secteur de la santé (Calico, Verily), de la domotique, (Nest), du capital-risque (Capital, Ventures), de la fibre optique (Fiber) et de la recherche de pointe avec son laboratoire Google X, qui planche sur des programmes comme la voiture autonome, l’intelligence artificielle ou encore la réalité augmentée. Des paris qui pour l’instant coûtent de l’argent.

Alphabet peut néanmoins se consoler. D’abord, Google rapporte assez pour financer des projets plus risqués et dont les débouchés commerciaux ne sont pas forcément garantis. Ensuite, le chiffre d’affaires des « autres paris » est en hausse, passant de 80 millions de dollars en 2015 à 188 millions de dollars lors du premier trimestre 2016… même si là encore, difficile de connaître l’origine de cette progression.

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