À l’approche de la conférence du 10 mai, les dirigeants de Xiaomi livrent des pistes sur l’avenir du tout jeune géant chinois.

Xiaomi fêtait encore récemment ses cinq ans. La toute jeune société chinoise qui marche dans les pas des géants doit désormais prouver sa capacité à anticiper les marchés. À ce titre, sa conférence du 10 mai est attendue à la fois par les fans et les analystes. Le jeune géant chinois, qui a tenu sa première conférence en occident au dernier MWC, doit éloigner l’idée qu’elle pourrait se brûler les ailes dans une conjoncture difficile pour le smartphone et le marché intérieur chinois.

Le Mi Ecosystem, nouvelle alliance de la Chine qui réussit

Xiaomi a depuis quelques années déjà investi les maisons chinoises, avec des produits domotiques et des objets connectés. Avec une qualité de construction et de finition souvent au rendez-vous, la marque chinoise a su convaincre les consommateurs qu’elle n’était pas qu’une marque de bons smartphones.

Les ventes colossales du Mi Band ont par ailleurs confirmées cette tendance. Et c’était peut être la meilleure nouvelle financière pour Xiaomi qui a connu une année 2015 en-dessous de ses objectifs, un phénomène qui concerne toute l’industrie du smartphone mais qui freine les rêves d’expansion de la marque chinoise. Or son introduction dans d’autres marchés que ceux des smartphones coïncide avec une tendance mondiale pour les constructeurs qui investissent l’ère du gadget pour doper une croissance en berne.

Xiaomi veut ainsi s’adresser à toute une nouvelle génération d’entrepreneurs

Avec l’introduction de son autocuiseur connecté, le CEO a confirmé son ambition de créer une alliance dépassant sa propre société pour créer un Mi Ecosystem rassemblant les startups de la nouvelle Chine. En effet, Xiaomi veut ainsi s’adresser à toute une nouvelle génération d’entrepreneurs de la tech chinoise qui ont une vision différente du Made In China. À la manière par exemple de DJI, le nouveau leader du drone, une société chinoise que l’on ne pourrait pas réduire à un copycat ou à une solution low cost. 

Parmi ces nouvelles étoiles montantes de la tech avec lesquelles Xiaomi fait affaire, on peut citer OneMore Design, une startup spécialisée dans le matériel audio et qui fournit à Xiaomi les Pistons, ses célèbres écouteurs. Mais on pense aussi à Mijia, la startup qui se cache derrière le riz connecté de l’autocuiseur de Xiaomi. Ou encore Segway, la marque, désormais chinoise aussi, qui a donné aux hoverboards un goût de réalité. Enfin, toutes ces startups des gadgets connectés pour qui la marque de Lei June est un modèle, et qui permettent à Xiaomi d’ambitionner un rôle central dans la tech chinoise, au delà des smartphones.

Une boutique Xiaomi en Chine

Une boutique Xiaomi en Chine

Une volonté confirmée cette semaine à Phoenix News par Liu De, vice-président de la société et co-fondateur, qui s’est confié sur les secteurs d’avenir pour Xiaomi. Il met déjà fin à la rumeur selon laquelle la marque voudrait se lancer dans les voitures autonomes, alors qu’en Chine, le géant Baidu est déjà très en avance sur le sujet. Mais il confirme en revanche l’intérêt de la marque pour la réalité virtuelle.

Un intérêt qu’avaient déjà remarqué les internautes chinois, qui ont découvert plus tôt dans l’année un compte Weibo Xiaomi VR. Or, dans l’interview, Liu De s’avance encore plus et promet des produits à la fois pour la VR, mais aussi pour l’AR — la réalité augmentée — non pas construit par sa propre société, mais bien par des marques de la nouvelle alliance derrière le Mi Ecosystem.

Une montre connectée pour le second trimestre

C’est toujours à l’occasion de la même conférence de presse que Liu De a confirmé aux journalistes chinois l’existence d’une montre connectée Xiaomi. La rumeur persiste depuis plus d’un an, et les fans de la marque attendent sur ce segment un produit estampillé Mi.

La conférence pour MIUI 7 à Beijing

La conférence pour MIUI 7 à Beijing

Liu De confirme donc les rumeurs qui prétendaient que la marque travaillait pendant tout ce temps à l’élaboration d’une montre connectée. Et prévient qu’elle sera de sortie pour le deuxième trimestre de 2016. Soit peu après l’annonce du Mi Max prévue pour le 10 mai.

On observe donc encore que le nouveau venu chinois ne compte pas répliquer la stratégie du modèle Huawei mais bien créer une réussite singulière avec ses propres atouts et une nouvelle génération d’entrepreneurs locaux dans un contexte où le smartphone ne suffit plus.

Source : Numerama

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