Mardi, Numerama rapportait que le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve avait déclaré à l’Assemblée Nationale que le droit à la vie privée n’était pas une liberté, et qu’il mettait quiconque au défi de trouver une disposition attentatoire aux libertés dans le projet de loi Renseignement. La déclaration a de quoi faire hurler tout juriste (et elle en fait hurler certains), puisque le droit international comme le droit constitutionnel français sont très clairs sur le fait que la vie privée est bien une liberté fondamentale, qui doit être protégée en tant que telle. 

On ne peut en effet pas être libre lorsque l’on sait ses faits et gestes observés par les tiers, ou même lorsque l’on a simplement des raisons de croire qu’ils puissent l’être. La pression sociale est trop grande. Il n’y a par exemple rien d’illégal à regarder un film pornographique avec une seule main sur le clavier, mais vous ne vous sentiriez probablement pas libre de le faire si vous vous saviez observé.

Pour peu que certains aient des doutes sur le fait que nous ayons mal retranscrit les propos du ministre de l’intérieur, voici le passage en vidéo, retrouvé par Adrien Matissart :


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