Microsoft annonce le lancement de la première phase pour Skype Translator, son outil de traduction en temps des conversations orales. Deux langues sont pour l’instant gérées : l’anglais et l’espagnol. Par écrit, ce sont 40 langues qui sont prises en charge.

Les interprètes n’ont qu’à bien se tenir. Microsoft vient de lancer ce lundi la première phase de son outil de traduction en temps réel sur Skype, qu’il avait présenté en mai dernier. Bien que toujours en développement, le service est désormais opérationnel pour traduire en temps des conversations entre un locuteur parlant en anglais et un autre s’exprimant en espagnol.

Outre la traduction orale, Skype Translator est aussi en mesure de traduire les discussions par écrit entre deux individus. Dans ce cas, ce ne sont pas deux mais quarante langues (dont le français) qui sont prises en charge par le service. Mais pour en bénéficier, les usagers doivent rejoindre le programme et utiliser un terminal sous Windows Phone 8.1

Si Microsoft se concentre en priorité sur l’anglais et l’espagnol (qui sont les deux langues les plus usitées aux États-Unis), l’entreprise prépare Skype Translator pour d’autres dialectes. Lors de la conférence WPC 2014, une discussion entre une utilisatrice allemande et son correspondant américain s’est révélée relativement convaincante, malgré quelques erreurs dans la traduction.

Deux ans plus tôt, Microsoft, via son département de recherche, avait même fait la démonstration d’un système de traduction en temps entre l’anglais et le mandarin. Là encore, si les limites du service sont rapidement apparues, la traduction était suffisamment réussie pour que les deux interlocuteurs puissent se comprendre et avancer dans la discussion.

Dans son fonctionnement, Skype Translator passe par plusieurs étapes. Il doit d’abord reconnaître automatiquement les phrases prononcées par l’usager, puis les retranscrire par écrit. Ensuite, celles-ci sont traduites dans la langue d’arrivée (en l’occurrence avec Bing) et sont lues par une voix synthétique. Le tout ne dure qu’une petite poignée de secondes.

Au cours de ce travail, Skype Translator doit gérer deux grandes difficultés. En premier lieu, l’outil doit corriger de lui-même les phrases retranscrites par écrit pour retirer d’éventuelles scories qui n’ont pas d’intérêt. En second lieu, il faut prendre en compte le contexte afin d’éviter des erreurs ou de mauvaises interprétations (ce qui n’est pas évident avec les paronymes ou les homophones, par exemple).


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