Les plaintes contre Facebook se suivent et se ressemblent. Une nouvelle action en justice a émergé cette semaine aux USA. Elle accuse le site d’avoir pisté ses utilisateurs jusqu’en septembre 2011, même lorsque ceux-ci n’y étaient pas connectés. Les avocats laissent entendre que les dommages et intérêts pourraient s’élever à 15 milliards de dollars.

Semaine chargée pour Facebook. Alors que le réseau social a fait ses premiers pas en bourse, que d’aucuns qualifieront d’hésitants, voilà qu’un recours collectif a été déposé auprès d’un tribunal californien. Les plaignants, 21 Américains, accusent le site communautaire d’avoir porté atteinte à leur vie privée. Et ces derniers de réclamer de très lourds dommages et intérêts.

Concrètement, les demandeurs reprochent à Facebook d’avoir poursuivi la collecte de données relatives à leur navigation sur Internet, même après avoir quitté le site web. Il faut savoir que jusqu’au mois de septembre 2011, des témoins de connexion retournaient des informations sur les internautes même déconnectés de Facebook. Devant le tollé, Facebook avait fait machine arrière.

Mais si le réseau social a depuis limité le suivi des internautes, les plaignants estiment que des dédommagements doivent être versés pour ceux qui ont été tracés entre mai 2010 et septembre 2011. Selon eux, tout Américain ayant ouvert un compte au cours de cette période est concerné. Et en cas de condamnation, Facebook risque potentiellement très gros.

Bloomberg, qui rapporte l’affaire, précise que la loi américaine sur les écoutes électroniques (Wiretap Act) prévoit en particulier des peines pouvant atteindre 100 dollars par personne et par jour. Selon les avocats des demandeurs, les sommes pourraient s’élever à 10 000 dollars pour inscrit sur Facebook. Par ailleurs, les plaignants souhaitent associer les membres non-Américains au recours collectif.

Dans le pire des scénarios pour Facebook, la sanction finale pourrait bien avoisiner les 15 milliards de dollars (11 milliards d’euros). Le site communautaire compte en effet plus de 900 millions de membres à travers le monde. « Il ne s’agit pas uniquement d’une action pour obtenir réparation, mais une affaire pourrait avoir de vastes répercussions » a commenté l’un des avocats.


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