Les raisonnements ont leurs limites que seule la communication des lobbyistes ignore. Dans une intervention au Sénat repérée par PC Inpact, le président de Gaumont et de l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA), Nicolas Seydoux, a estimé que l’Hadopi avait poussé les Français à se rendre dans les salles obscures en 2011. C’est en effet, encore une fois, une année record pour le cinéma en France. Et une occasion rêvée pour saluer la riposte graduée et son efficacité.

« En ce qui concerne le cinéma, c’est une très belle année de fréquentation dans les salles. Nous pensons que les dispositifs mis en place qui sont fondamentalement – puisqu’il n’y a eu aucune sanction – des moyens d’information des internautes, font que les gens se sont dit qu’effectivement ça serait peut-être plus difficile d’avoir des œuvres illicites à télécharger et qu’ils ont été dans les salles« .

Or on sent bien qu’attribuer la hausse des entrées de cinéma à l’Hadopi a quelque chose d’incongru. L’Hadopi n’existe que depuis 2010, et les chiffres de fréquentation du cinéma augmentent chaque année depuis 2008, et plus globalement depuis le début des années 1990.

Le piratage est responsable de l’instauration de l’Hadopi. Or si l’on écoute Nicolas Seydoux, l’Hadopi pousse les gens au cinéma. Donc, le piratage pousse les gens au cinéma. CQFD.

Merci Monsieur Seydoux de nous autoriser ces raisonnements évidemment simplistes.

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