Maxime Rouquet sera bien candidat du Parti Pirate le mois prochain à l’élection législative de la 10ème circonscription des Yvelines, à Rambouillet.

La décision avait été prise le mois dernier, dès après l’annonce de l’invalidation du mandat de l’ancien député UMP Jean-Frédéric Poisson. Le Parti Pirate français a officialisé ce lundi l’investiture de Maxime Rouquet à l’élection législative partielle des Yvelines, qui aura lieu le 4 juillet prochain. Ingénieur en informatique âgé de 24 ans, ancien conseiller de quartier de Rambouillet, Rouquet sera suppléé par Gaëtan Crahay, 28 ans, également ingénieur informaticien et décrit comme « passionné de logiciels libres ».

Lors de l’élection ensuite invalidée, Maxime Rouquet avait réuni 2.08 % des suffrages, avec 472 voix exprimées pour le Parti Pirate. Un volume de voix qui le place en position d’arbitre dans un scrutin où la gauche et la droite sont au coude à coude. »À l’échelle nationale et européenne, nous devons défendre le libre accès à la culture et à l’information, faire respecter les libertés civiques, et remettre en question les monopoles intellectuels, qu’ils soient dus au droit d’auteur ou au système des brevets« , explique Florian Lauté, le président du Parti Pirate. L’organisation espère réussir à suivre l’exemple du PP suédois, qui a propulsé l’an dernier l’un des siens au Parlement Européen.

Alors qu’il avait refusé de prendre position entre les deux tours lors de la précédente législative, Maxime Rouquet se montre cette fois clairement opposé à Jean-Frédéric Poisson. « Le message envoyé en septembre par 472 électeurs de la 10e circonscription des Yvelines n’a pas été entendu« , constate-t-il à la vue du mandat partiel de M. Poisson, qui a défendu la loi Loppsi et ne s’est pas opposé aux deux lois Hadopi. « Les citoyens en ont assez de lois non seulement inefficaces, mais également attentatoires aux libertés fondamentales« , juge Maxime Rouquet. Il regrette que le gouvernement et les parlementaires « ne remettent toujours pas en cause le système de répartition des revenus pour la culture, alors que la Cour des comptes a par exemple dénoncé depuis début avril les abus des sociétés de gestion collective« .

Se voulant exemplaire au delà des idées, le Parti Pirate promet que « chacun de ses candidats s’engage à publier ses différents revenus et les dépenses liées à sa fonction, à ne pas cumuler de mandats, et à consulter des experts et professionnels avant de prendre position sur tout sujet sur lequel il n’est pas compétent« . Il appelle tous les électeurs concernés à aller voter et participer au dépouillement des bulletins, pour « s’investir pleinement dans le processus démocratique« .


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