Warner Bros. et la chaîne HBO, deux entités du groupe Time Warner, s’associent à Adobe pour généraliser l’utilisation du format Flash dans la diffusion des vidéos, sous une forme protégée par des DRM.

Adobe et Time Warner ont annoncé mardi une alliance stratégique pour développer l’utilisation du format Flash dans la diffusion de vidéos et de contenus enrichis sur Internet et les appareils mobiles. Trois filiales de Time Warner (Warner Bros., Turner, HBO) utiliseront « la Plateforme Flash et les solutions vidéos d’Adobe pour fournir des expériences différenciées aux consommateurs à travers de multiples plateformes de distribution de HBO, Tuner Broadcasting et Warner Bros. Entertainment« , indiquent les deux partenaires dans un communiqué.

L’accord doit surtout inciter Adobe à renforcer l’utilisation de DRM sur les vidéos diffusées au format Flash. « Dans le cadre de cette alliance, ces sociétés collaboreront également à l’accélération du développement de la gestion des droits numériques (les DRM, ndlr) pour le Web et le bureau », indiquent ainsi les partenaires, qui souhaitent améliorer également les métadonnées et la mesure d’audience des vidéos Flash, « pour améliorer la découverte et la monétisation du contenu« .

Le site de la chaîne HBO (qui produit notamment True Blood, Sex and the City, les Sopranos, Rome, Six Feet Under…) sera entièrement refait en utilisant au maximum le format Flash.

L’idée est d’imposer le format sur tous les appareils, et de « livrer des vidéos Internet au delà du bureau pour sécuriser les appareils connectés à Internet et fournir aux consommateurs des contenus vidéo où ils le souhaitent, quand ils souhaitent, de la manière dont ils le souhaitent« .

L’Electronic Frontier Foundation (EFF) avait dénoncé il y a un an l’arrivée des DRM sur les vidéos proposées au format Flash, en expliquant qu’ils favorisaient l’émergence d’un standard propriétaire unique, qui exclue de fait les solutions ouvertes et open-source, et qu’ils ne permettent pas de bénéficier des exceptions légales au droit d’auteur, telles que la copie privée ou le droit de citation. Des restrictions d’autant plus dommageables que la loi DADVSI ou ses équivalents à l’étranger interdit de contourner ces DRM, sous peine de sanction pénale.


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