À l’avenir, le Conseil européen ne communiquera plus avec la presse en passant par WhatsApp, même si l’application mobile propose un haut niveau de confidentialité des échanges grâce au chiffrement de bout en bout. Elle privilégiera à la place Signal, une application rivale. C’est ce que viennent de rapporter des journalistes, Dave Keating et Sándor Zsíros, ce mercredi 19 mai.
La décision du Conseil européen suit le mouvement entamé il y a un peu plus d’un an par la Commission européenne, qui a aussi décidé d’adopter Signal pour les échanges entre son personnel et les personnes extérieures à l’institution. Cette bascule ne concerne que ce cas de figure : pour les communications en interne, notamment à haut niveau, d’autres procédures et d’autres outils sont utilisés.
Les règles changent sur WhatsApp
WhatsApp et Signal sécurisent les conversations grâce à un protocole cryptographique open source dont la qualité est reconnue. D’ailleurs, il est si réputé que WhatsApp se sert de celui conçu par Signal. Dans ce mode, les échanges ne peuvent pas être lus ni par WhatsApp ni par le fournisseur d’accès à Internet, ni par quiconque se trouvant entre les deux parties.
Ce changement de crémerie survient au moment où WhatsApp met en place de nouvelles conditions générales d’utilisation, qui ont été annoncées en début d’année et qui ont reçu un accueil glacial — au point que l’application a décidé de repousser leur application de quelques mois, le temps de calmer le jeu et d’insister sur le fait que cette mise à jour ne remet pas du tout en cause la confidentialité des échanges.
Une autre raison a pu jouer dans la décision du Conseil européen : WhatsApp est une filiale d’une entreprise américaine, Facebook. De son côté, Signal est soutenu par une fondation indépendante, qui est structurée en tant qu’organisme à but non lucratif. Le modèle adopté est le même que celui suivi par la fondation Wikimédia, qui opère Wikipédia, l’encyclopédie en ligne.
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