Après le Nex S et sa caméra rétractable, le Chinois Vivo sort de son chapeau un nouveau concept de smartphone… avec deux écrans.

Le constructeur chinois Vivo s’est spécialisé dans les gimmicks technologiques sur sa gamme Nex. L’objectif semble être de proposer des concepts plus ou moins finis et plus ou moins fonctionnels qui tentent de répondre à une interrogation que toute l’industrie se pose : comment faire un smartphone entièrement sans bords ? S’il y a quelques mois, Vivo avait choisi de répondre par une caméra pop-up, qui réagissait trop souvent ou au mauvais moment, ajoutant au passage une complexité mécanique malvenue, cette année, le Chinois a adopté une nouvelle stratégie : proposer un smartphone avec deux écrans.

L'écran arrière // Source : Vivo

L'écran arrière

Source : Vivo

À l’avant, on ne retrouve donc ni bord d’écran, ni encoche. La dalle n’a pas besoin d’être coupée par une saillie et n’a pas besoin non plus d’un gros bord pour accueillir une webcam. Comment ? Eh bien parce que le second écran, au dos, fait tout le travail côté selfies. En réalité, Vivo a pensé qu’il n’y avait pas d’intérêt à mettre une caméra à l’avant et à l’arrière quand on peut mettre sur un smartphone un écran à l’avant et à l’arrière.

Pendant un usage classique, l’écran est éteint et l’utilisateur peut prendre des photos avec la caméra arrière. S’il souhaite prendre un selfie, il peut retourner son smartphone pour jouer avec le deuxième écran — et utiliser, au passage, la caméra arrière, qui est souvent meilleure que la caméra avant sur un objet de ce type. Ici, Vivo évoque un capteur 12 mpx ouvrant à f/1.3 et épaulé par un module qui lui permet de voir en profondeur — à la manière des iPhone. Évidemment, smartphone chinois oblige, les fonctionnalités liées à « l’embellissement » des clichés sont mises en avant.

Vivo Nex Dual Display // Source : Vivo

Vivo Nex Dual Display

Source : Vivo

Un écran multi-tâches

Vivo entend également faire de cet écran secondaire un outil lié à l’expérience utilisateur. Pendant les jeux, il pourrait agir comme un outil de commande tombant sous les index ou les majeurs de la personne qui l’utilise. Cela permet d’ajouter, comme sur un pad, des sortes de gâchettes tactiles et ainsi multiplier les possibilités de gameplay sans saturer l’écran où se passe l’action. Avec un Snapdragon 845, 10 Go de RAM, 128 Go de stockage et 3 500 mAh de batterie, l’engin est en tout cas paré pour lancer les titres les plus gourmands.

Pour le jeu ? // Source : Vivo

Pour le jeu ?

Source : Vivo

Reste toujours la même inconnue quand on évoque les produits Vivo : mal intégré avec l’écosystème logiciel, le concept peut devenir complètement bancal. C’était le problème du Vivo Nex S, dont la caméra sortait pour rien à chaque fois qu’une application faisait des demandes d’accès à l’API caméra du smartphone. Et avant que des développeurs investissent du temps et de l’argent pour concevoir des versions ad hoc de leurs logiciels et applications, il faut que Vivo vende son smartphone par centaines de milliers d’unités. Avec, désormais, à l’esprit, un autre risque : Vivo abandonne ses gimmicks d’un smartphone à l’autre. Qui sait si le temps de développement d’une version spécifique au Vivo Nex Dual Display pourra être rentabilisé sur plus d’un smartphone ?

 

Source : Numerama

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