Après de nombreuses failles de sécurité, Facebook chercherait à s’offrir une entreprise de cybersécurité. Cette opération répondrait à la fois à un besoin technique et à la volonté de rassurer ses utilisateurs.

Facebook cherche à acheter une grosse entreprise de cybersécurité, d’après le site The Information. Le géant américain veut améliorer son image publique, alors qu’il enchaîne les scandales liés à ses failles de sécurité et à l’utilisation des données de ses utilisateurs.

En 2014, Facebook s’était offert Private Core. La startup californienne développe un logiciel de protection des serveurs contre les malwares et les accès non autorisés. Aujourd’hui, The Information indique que le géant américain recherche deux types de technologies. D’une part, il vise des développeurs de logiciel de détection des accès non autorisés (comme Demisto ou Swimlane), qu’il pourrait déployer sur son système. D’autre part, il s’intéresse aux technologies qui permettraient aux utilisateurs de mieux sécuriser leur compte (comme SafeGuard Cyber).

Communication et véritable politique

Un rachat d’une entreprise de cybersécurité à grands coups de millions de dollars aurait une double fonction pour Facebook. Il permettrait d’intégrer à ses équipes des compétences en cybersécurité supplémentaires et il enverrait un message clair à ses utilisateurs, à contresens des bad buzz récents. Le groupe californien a prévu dans tous les cas de doubler les effectifs de ses équipes de sécurité de 10 000 à 20 000 employés cette année. L’investissement pour ces mesures nécessaires se chiffrera en millions, puisque les experts en cybersécurité sont très recherchés.

Voici comment savoir qui vous cible. // Source : Facebook

Voici comment savoir qui vous cible.

Source : Facebook

Fin septembre, l’entreprise de Mark Zuckerberg avait concédé que les données de 29 millions d’utilisateurs avaient été compromises. À l’origine de la faille se trouvait un bug de la fonction voir en tant que, dont l’objectif premier est ironiquement de mieux sécuriser son compte… Cette faille a eu lieu alors que Facebook n’a pas fini de gérer le scandale autour de Cambridge Analytica, qui avait utilisé les données d’utilisateurs dans une tentative de manipuler les élections présidentielles américaines.

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