L’entreprise de transport vient de finir sa première capsule Quintero One, capable d’accueillir jusqu’à 40 passagers. Elle devrait être testée sur piste dans le courant de l’année.

HyperloopTT, l’une des entreprises issue du projet en open source d’Elon Musk, a dévoilé sa capsule, dévoilé le 2 octobre. Baptisée Quintero One, elle mesure 32 mètres de long et contient une cabine de 15 mètres de long, qui pourrait embarquer entre 24 et 40 passagers. Elle devrait être testée à Toulouse dans les mois à venir.

HyperloopTT a sous-traité l’assemblage de sa capsule de cinq tonnes à l’entreprise espagnole Airtificial. Elle va être livrée au centre de recherche et développement, à Toulouse, pour l’assemblage final et les premiers tests.

Extrêmement confiant, Dirk Ahlborn, cofondateur et président directeur général d’HyperloopTT, s’enflamme dans un communiqué : « En cinq ans seulement, nous avons amélioré et résolu tous les problèmes posés par la technologie nécessaire à l’Hyperloop avec notre nouveau système de lévitation, nos pompes à vide, nos batteries et nos composites intelligents. Cette capsule fera partie de l’un des systèmes de transport les plus efficaces jamais élaborés. » Et son collègue et cofondateur Bibop Gresta de surenchérir : « En 2019, cette capsule sera complètement optimisée et prête à accueillir des passagers. »

L’objectif est d’atteindre une vitesse de 1200 km/h

Pour rappel, les premiers tubes d’aciers de 65 tonnes nécessaires à la piste d’essai sont arrivés dans la capitale occitane en avril. La piste d’essai de 320 mètres de long, au sol devrait être opérationnelle pour la fin de l’année. L’entreprise prévoit ensuite la construction d’une seconde piste d’un kilomètre de long, sur pylônes cette fois, comme elle devrait l’être à terme. Et ce n’est qu’après qu’on parlera d’éventuelle liaison entre villes. Du côté de la concurrence, Hyperloop One a testé sa capsule en décembre 2017 du côté de Las Vegas, pour une vitesse de pointe de 387 km/h, loin des 1200 km/h annoncés.

L’Hyperloop, théorisée par Elon Musk, est un réseau de transport à très grande vitesse dans lequel des capsules pressurisées sont propulsées et maintenues en l’air par sustentation magnétique dans un tube sous vide. L’idée est de supprimer tout frottement, et doit en théorie permettre d’atteindre 1200 km/h.

Des paillettes avec ou sans sérieux ?

L’Hyperloop Transportation Technologies, qui célèbre les cinq ans de sa création, s’est spécialisée dans les trailers avec des grosses voix de films américains avec des grands discours et de la musique épique. Ils continuent dans leur ligne éditoriale en nommant leur matériau de construction vibranium. Oui, comme le bouclier de Captain America, l’armure de Black Panther et tout un tas d’objets ultra résistants de l’univers Marvel.

D’après l’entreprise, son matériau innovant serait « 8 fois plus résistant que l’aluminium et 10 fois plus résistant que les alternatives en acier. » Des qualités utiles en cas de choc, car la capsule devrait atteindre les 1200 kilomètres par heures. Sauf que son vibranium ne vient pas du futuriste Wakanda, mais d’une entreprise slovaque, C2i. Le revêtement en carbone contient des capteurs qui auront pour rôle de transmettre des informations sur la température, la stabilité, et l’intégrité des capsules. Oui, comme l’armure d’Iron Man.

Une capsule en vibranium, comme l'armure de T'Challa // Source : Marvel

Une capsule en vibranium, comme l'armure de T'Challa

Source : Marvel

Il est, à l’heure actuelle, compliqué d’évaluer le sérieux de l’entreprise américaine. Les annonces tonitruantes s’amaigrissent pour l’instant devant le peu de preuves de fonctionnement. Mais le choix d’installer, en 2017, son centre de recherche et développement à Toulouse s’avère judicieux. La ville rose se dresse au premier plan européen sur la recherche spatiale et aérienne, avec notamment un pôle de compétitivité très performant, Aerospatial Valley, et toute un écosystème très compétent. Hyperloop TT s’appuie sur le crowdsourcing et l’apport de professionnels bénévoles issues de structures prestigieuses, qu’elle estime au nombre de 800. En plus de 40 millions d’euros d’investissement sur cinq ans, elle prévoit de s’entourer d’un écosystème de startup, pour innover sur différents composants de sa structure. Alors, sérieux ou idéaliste ? Nous devrions le savoir dans les prochains mois.

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