Quand la santé mentale vacille, le premier déclic du futur patient, plus curieux que confiant, est de chercher sur Internet « dépression ». Là, les résultats que va consulter le malade peuvent le porter à se soucier de sa santé ou au contraire lui laisser entendre qu’il rêve, qu’il exagère probablement ou pire, que la déstabilisation mentale serait une question de sentiments. Manque de fiabilité, peu d’avis médicaux experts : à ce titre, le net n’est pas bon psychiatre. Alors Google tente de changer ça.
Entre fake news et suspicions, les malades sont perdus sur le web
C’est surtout grâce à la National Alliance on Mental Illness que le moteur de recherche se réveille sur cette question : l’association américaine a milité auprès du géant pour l’aider à guider les malades.
La reconnaissance des maladies mentales, chroniques ou non, étant encore trop soumise à l’opinion publique peu avertie, l’association a constaté des problèmes de désinformation qui viennent mettre en péril des malades. Aux États-Unis, l’association considère en outre que seulement 50 % des personnes souffrant d’une dépression suivent un traitement, médical ou non et prennent en charge leur maladie. Pour les médecins et l’organisation, la faute viendrait d’un manque d’informations manifeste.
l’association considère en outre que seuls 50 % des personnes souffrant d’une dépression suivent un traitement
Jusque-là, Google disposait dans son moteur d’une carte lorsque ses utilisateurs américains cherchaient dépression. Désormais, la carte informative est complétée d’un formulaire de dépistage rapide appelé PHQ-9. Créé et validé dans un cadre clinique, le questionnaire tente de rapidement déterminer si l’internaute doit rencontrer un médecin rapidement.
L’alliance nationale estime en outre que ce formulaire, bien que simple — il contient 9 questions –, aidera les malades à dépasser leurs suspicions quant à la santé mentale pour consulter un médecin rapidement. Selon les études américaines, il se passerait entre 6 et 8 ans après l’apparition des premiers symptômes pour qu’un malade décide de suivre un traitement.
Google qui se félicite de travailler avec l’association a simplement fourni les outils nécessaires pour faire gagner, au test, de la visibilité et de la crédibilité. Le géant rappelle enfin que les données du test sont confidentielles : une nécessite absolue dès lors qu’il s’agit de parler à un moteur de recherche de votre santé mentale.
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