En rachetant InfinitEye, startup française, l’entreprise suédoise Starbreeze a hérité d’un projet particulièrement intéressant : un casque de réalité virtuelle qui entend résoudre le problème de la résolution des casques actuels, coincés avec un seul écran. Que fait Acer dans l’histoire ? L’entreprise a créé une joint-venture avec Starbreeze, nommée StarVR, pour mener ce projet à terme.
Maintenant que le décor est posé, il est temps de s’équiper.
Un champ de vision élargi
La caractéristique principale de StarVR est son large champ de vision, qui est censé imiter plus précisément ce que l’on peut voir dans la vie réelle. Le casque n’atteint pas encore notre vision périphérique (240 degrés horizontalement) mais s’en rapproche.
En effet, l’équipe parisienne a conçu son casque pour avoir un champ de vision de 210 degrés — beaucoup plus large que le champ de vision de 110 degrés sur Oculus Rift et HTC Vive. D’ailleurs, les membres de l’équipe de StarVR parlent avec ironie de jumelles, quand ils évoquent leurs concurrents.
Ce champ de vision élargi montre à quel point le StarVR est en avance sur ses concurrents, ce qui est un avantage comme un inconvénient : le casque de réalité ne fonctionne pas avec les jeux VR actuels (sur les plateformes SteamVR, Vive et OSVR), qui ont été conçus pour un champ de vision plus restreint. Cela ne semble pas déranger la joint-venture qui espère parler avant tout aux professionnels et aux parcs d’attraction.
Comment ça fonctionne ?
Pour atteindre ce champs de vision, il faut impérativement augmenter le nombre de pixels. Le StarVR possède donc deux écrans pour chaque œil, chacun de ces écrans a une définition de 2560 x 1440 pixels (QHD). Ce n’est qu’un début : l’entreprise travaille déjà sur un casque avec un champ de vision encore plus large, et une définition plus importante. Ils n’ont pas évoqué la 4K, mais cela y ressemble fortement.
Une fois le casque sur la tête, installé avec l’aide de quelqu’un, la vue à l’intérieur de StarVR est vraiment impressionnante. Vous avez vraiment l’impression d’avoir la tête dans le monde virtuel de manière beaucoup plus significative qu’avec les autres casques.
Mais, ce type d’innovation est souvent un compromis pour les ingénieurs. Oui, vous avez un champ de vision massif, mais ce champ de vision nécessite un ensemble complexe de lentilles qui, dans ce cas, est un vrai défi technologique. Résultat, l’image manque de clarté par rapport au HTC Vive.
C’est une contrainte inévitable de la physique optique, mais Starbreeze a réalisé de très gros progrès dans le domaine de l’ingénierie optique. À tel point qu’ils m’ont interdit de prendre les lentilles en photo : la concurrence sur le marché de la VR est très rude.
Le casque actuel est nettement plus léger (380 grammes) que les autres casques. Ils utilisent des sangles flexibles, ce qui est plutôt simple à positionner, et assez confortable. Pour suivre mes mouvements, 10 capteurs ont été installés dans un espace réduit de 7 mètres carrés environ. Enfin, pas de contrôleurs dédié, mais une mitraillette en plastique équipée d’émetteurs.
Et il faut reconnaître que l’immersion est bien là, notamment pour un détail agréable : avec un tel champ de vision, vous pouvez bouger les yeux pour regarder autour de vous (et pas seulement bouger la tête). Un peu plus proche de la réalité, en somme.
Malheureusement, comme nous l’avons évoqué plus tôt, ne vous attendez pas à acheter ce casque sur Amazon. Vous le croiserez ces prochaines semaines dans les salles IMAX VR, aux États-Unis mais aussi dans plusieurs grandes villes autour du monde. Puis dans les prochains mois, dans des salles dédiées à la VR… comme celle ouverte par MK2 ou encore le Futuroscope. Mais chut, nous n’avons rien dit.
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