Nous avons souvent eu l’occasion de le dire, le principal problème du peer to peer concerne la rémunération des artistes. Tout le monde ou presque est bien conscient que l’échange gratuit de fichiers musicaux fait baisser le volume des ventes des artistes les plus populaires, même s’il permet parallèlement d’augmenter les autres. Racheté par IMG récemment, SongSpy vient de dévoiler une nouvelle politique qui permettrait de mettre tout le monde d’accord. Explications.

Relativement peu connu en France, SongSpy était pourtant un acteur majeur du peer to peer jusqu’à ce qu’il décline progressivement pour perdre toute notoriété. L’absence de mise à jour du client depuis Octobre 2001 laissait augurer le pire, jusqu’à ce qu’IMG annonce le 31 juillet dernier le rachat du logiciel, et un changement de politique.

L’utilisation de SongSpy est assez atypique par son système de « Karma ». Plus vous uploadez de musique, plus le système vous attribue de points de « Karma ». Avec la prochaine version, ces Karmas se transformeront en sorte de bons d’achats de disques et autres produits marketing (produits dérivés, places de concerts, …). IMG espère ainsi pousser les utilisateurs à profiter des téléchargements qu’ils font pour prendre connaissance avec des artistes dont ils pourront acheter les œuvres moins cher.
Mais plus fort encore, SongSpy rémunèrera les artistes pour les œuvres que les utilisateurs auront téléchargées gratuitement. Comment ? En traçant les activités des utilisateurs pour savoir quels sont les morceaux les plus populaires. Côté client, tout restera gratuit.

« Nous pensons que les consommateurs devraient pouvoir écouter leurs artistes préférés avant de décider d’acheter », a indiqué le président de SongSpy, Sherman Shultz, avant d’ajouter « Dans le même temps, nous reconnaissons que l’industrie musicale a le droit d’être payé correctement pour avoir créé la musique en premier lieu ».

Si ce système paraît idéal, il n’est pas du tout sûr d’une part qu’il soit accepté par les autres maisons de disques, et surtout on imagine mal comment un tel modèle économique peut devenir viable. Pour nous autres européens, la question se pose aussi de savoir si les points « Karma » pourront être transformés en bons d’achats auprès de partenaires locaux. Mais soyons optimistes et attendons de voir. Cette nouvelle formule devrait être lancée dans trois ou quatre mois.

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