Le système publicitaire automatisé du réseau social a autorisé la publication d’un tweet ciblé d’extrême droite. Jack Dorsey, patron de Twitter, a reconnu une erreur.

Mercredi dernier, quelques heures seulement après l’annonce, par Twitter, de mesures pour lutter contre le harcèlement en vigueur sur sa plateforme, plusieurs utilisateurs du réseau social voyaient apparaître dans leur fil une publicité ciblée vers un article d’extrême droite au titre évocateur : « Les États-Unis ont été fondés comme une République pour les Blancs ». Sans oublier le hashtag sans équivoque « #AmériqueBlanche ».

Twitter

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Difficile de comprendre comment ce tweet sponsorisé a pu être validé par le réseau social, qui interdit pourtant dans sa « politique en matière de conduite haineuse » la publication de tout contenu qui cible des individus en fonction de leur « race, origine ethnique, nationalité, orientation sexuelle, sexe, identité sexuelle, appartenance religieuse, âge, handicap ou maladie. » Le réseau social va même plus loin : « Nous n’autorisons pas les comptes dont le but principal est d’inciter à nuire aux autres sur la base de ces catégories. »

Jack Dorsey a depuis réagi à ce tweet remarqué : « Nous avons commis une erreur et nous nous en excusons. Notre système automatique a autorisé la publication d’une publicité incitant à la haine. Contre notre politique d’utilisation. Nous avons corrigé ça.»

Si la publication en question et le compte suprémaciste qui l’a posté ont bien été supprimés, Jack Dorsey se garde bien d’expliquer comment cette publicité a pu passer entre les mailles du système.

Le raté est du plus mauvais genre alors que les mesures anti-harcèlement annoncées n’ont pas totalement convaincu. Twitter semble réduit à supprimer a posteriori les comptes d’extrême droite créés sur sa plateforme, comme il l’a fait cette semaine.

 


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