La tablette tactile PlayBook creuse les finances de son constructeur canadien, RIM, qui doit brader son prix pour espérer en vendre quelques exemplaires. Le fabricant du BlacBkerry a également dû provisionner 485 millions de dollars pour couvrir les stocks de sa tablette qu’il peine à écouler.

Depuis sa sortie en avril 2011, la tablette tactile PlayBook de BlackBerry n’en finit pas de causer des problèmes à son constructeur. Seules 150 000 unités ont été vendues lors du dernier trismestre, contre 250 000 au trimestre précédent et 500 000 au premier trimestre 2011, et les prévisions de revenus pour cette année ne seront pas atteintes, avec seulement 3,50 dollars par action, contre les 5,25 dollars attendus.

Ces mauvais résultats creusent les finances de RIM qui doit stocker les tablettes invendues et casser les prix pour essayer de faire partir quelques exemplaires. Le Canadien a ainsi provisionné 458 millions de dollars correspondant à la valeur actuelle de son stock de PlayBooks, comme l’explique ArsTechnica.

« RIM pense que le marché des tablettes n’en est qu’à ses balbutiements« , explique Mike Lazaridis, le PDG de la marque. « Même si un certain nombre de facteurs ont fait que nous avons préféré provisionner cette somme, nous pensons que la PlayBook, notamment grâce à sa future mise à jour logicielle, est une bonne tablette pour les utilisateurs et qu’elle offre des options de sécurité et de contrôle uniques pour l’entreprise« .

La future mise à jour de son système d’exploitation est, en effet, la seule issue de la machine. Le système actuel a beaucoup de défauts qui ont même contraint certains réseaux de distribution, et notamment les opérateurs américains, à limiter sa présence dans leurs boutiques. BlackBerry OS n’a pas su convaincre les développeurs qui se sont tournés vers iOS et Android. L’écosystème applicatif étant le nerf de la guerre sur le marché des tablettes, cela constitue un immense handicap pour RIM qui a, du coup, choisi de supporter certaines applications Android.

RIM devra également redorer le blason de son service de messagerie instantanée, après la panne de plusieurs jours en octobre dernier. Outre les 100 millions de dollars que lui auront coûté cet incident, c’est surtout sa crédibilité professionnelle qui a été écornée. Or le Canadien mise beaucoup sur ce secteur pour s’en sortir.

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