Plus de 20 000 personnes ont déposé leur candidature dans le cadre de la campagne de recrutement d’astronautes de l’ESA. Plusieurs étapes attendent les aspirants et aspirantes astronautes, jusqu’au verdict final.

Il n’est désormais plus possible de prendre part à la campagne de recrutement d’astronautes organisée par l’Agence spatiale européenne. Le mercredi 23 juin 2021, l’ESA a fait un point sur l’ensemble des candidatures qui lui ont été soumises. Il était possible de postuler jusqu’au 18 juin. Plus de 20 000 personnes ont tenté leur chance. La France est le pays le plus représenté, fait remarquer le CNES, avec 5 475 Français et 1 662 Françaises qui aspirent à devenir astronautes.

L’agence spatiale n’avait pas organisé de campagne de recrutement depuis 2008. Le nombre de candidats qui avaient alors fourni un certificat médical et finalisé leur formulaire de candidature était de 8 441. Cette année, un nouveau poste a été ouvert par l’agence spatiale, dit de « parastronaute » (c’est-à-dire des aspirants et aspirantes astronautes concernées par un handicap physique). Plus de 200 personnes ont soumis une candidature pour ce poste.

L’ESA souhaitait également encourager les candidatures de femmes. Ce sont 5 400 candidates qui ont présenté leur candidature, soit 24 % du total (on constate donc qu’en France, l’ordre de grandeur est comparable, avec 23 % des candidats français s’identifiant comme des femmes). C’est davantage qu’en 2008, avec 15 % de candidates.

Quelles sont les prochaines étapes qui attendent les candidats ?

Étapes du processus de sélection des futurs astronautes de l'ESA. // Source : Capture d'écran ESA

Étapes du processus de sélection des futurs astronautes de l'ESA.

Source : Capture d'écran ESA

Les six étapes à réussir

Pour décrocher un poste d’astronaute à l’ESA, il reste encore six étapes à passer, explique l’agence spatiale dans son communiqué.

  • Une étape de présélection. Sur la base des éléments fournis par les candidats (documents, formulaire de candidature, questionnaire de présélection), les candidatures seront étudiées. Pour le poste de parastronaute, un examen médical des candidatures est également prévu.
  • Une première phase de test, avec des tests cognitifs, de coordination et des tests de personnalité.
  • Une deuxième phase de test, avec des tests psychométriques (pour estimer les caractéristiques psychologiques des candidats), des exercices individuels et en groupe, ainsi que des tests pratiques.
  • Une sélection médicale, destinée à évaluer la condition physique et psychologique des candidats dans la perspective d’une mission de longue durée. Les candidats au poste de parastronaute devront se soumettre à un examen spécifique lié à leur handicap, et potentiellement à d’autres tests médicaux.
  • Le premier tour d’entretien, afin de tester les compétences des candidats, sur le plan technique et du comportement. Les diplômes et le casier judiciaire seront vérifiés à cette étape.
  • Le deuxième tour d’entretien, habituellement avec le directeur général de l’ESA. La décision sera ensuite prise.

Les candidats et candidates seront informés à chaque étape de la suite donnée à leur candidature. En tout cas, les aspirants et aspirantes au poste d’astronaute devront toutes et tous faire preuve de la même qualité : la patience ! L’ensemble du processus de sélection est prévu pour durer un an et demi, précise l’ESA, soit pas de réponse avant 2022, voire 2023. À l’issue du processus, l’objectif est de sélectionner quatre astronautes ainsi qu’un parastronaute.

L’agence spatiale prévoit également de constituer pour la première fois une réserve d’astronautes, avec environ 20 des meilleurs candidats restants. Le ou les candidats retenus au terme de la sélection pour le poste de parastronaute se verront aussi offrir une place dans cette réserve. Ils et/ou elles prendront part au « Parastronaut feasibility project ».


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