C’est ce lundi 20 mai 2019 que le kilogramme n’est officiellement plus défini par l’étalon physique qui résidait sous cloche dans un coffre-fort près de Paris depuis 1889.

Cela fait 130 ans que le prototype international du kilogramme (PIK) résidait à Sèvres, près de Paris, gardé précieusement sous cloche au sein du Bureau international des poids et mesures (BIPM). À partir de ce lundi 20 mai 2019, cette masse surnommée le « grand K » ne servira officiellement plus d’étalon pour définir ce qu’est un kilogramme — et donc définir le poids de tous les objets.

C’est au cours de la Conférence générale des poids et mesures, en novembre 2018, que soixante délégués ont décidé de ce changement, très important pour les chercheurs, bien que faible en implications pour le commun des mortels.

Le « grand K » remplacé par le « petit h »

Le kilogramme sera désormais défini par la constante de Planck, une constante physique utilisée dans la théorie quantique (il s’agit du produit de l’énergie par le temps). Le « grand K » sera donc remplacé par le « petit h ».

Pourquoi ce changement ? Parce que le PIK avait de nombreuses limites. Il s’agit d’un cylindre (de 39 millimètres de haut et de large) composé à 90 % de platine et 10 % d’iridium. Or il est susceptible, malgré sa conservation sous plusieurs cloches, que l’objet se modifie avec le temps… et donc que son poids varie. Un comble, pour la masse censée être l’étalon sur lequel se base tout un système de mesure.

Or ces derniers temps, les scientifiques avaient remarqué que la masse du PIK avait varié — par rapport à la moyenne de six autres copies également conservées au Bureau international des poids et mesures —, comme le décrit bien Sciences et Avenir. Il est également possible que l’objet, bien que manipulé très rarement, soit abîmé au cours d’une manipulation. Les risques étaient donc trop énormes pour ne pas décider du changement de cette mesure internationale.

En novembre dernier, le Monde expliquait bien dans une vidéo les enjeux de la redéfinition du kilogramme.


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