La Nasa a déjà prouvé l’existence de l’eau sur la Lune. Mais comment s’y forme-t-elle ? La nouvelle théorie de l’agence spatiale implique le vent solaire : il pourrait permettre de faire de l’eau sur notre satellite.

Le vent solaire pourrait permettre d’apporter les éléments nécessaires pour que l’eau existe sur la Lune. Grâce à un programme informatique, le Nasa Goddard Space Flight Center a découvert que ce flux de plasma pourrait « enrichir la surface de la Lune d’ingrédients qui pourraient faire de l’eau ».

L’agence spatiale a déjà confirmé en août 2018 qu’il existe des preuves « définitives » de l’existence de l’eau sur la Lune. Le 20 février 2019, elle avance une nouvelle théorie sur la formation de ces composés.

Le vent solaire, un flux de plasma. // Source : Flickr/CC/Image Editor (photo recadrée)

Le vent solaire, un flux de plasma.

Source : Flickr/CC/Image Editor (photo recadrée)

Le vent solaire jouerait un rôle

Le vent solaire diffuse des protons sur la Lune, où ils interagissent avec des électrons présents à sa surface. Cela crée des atomes d’hydrogène. Par ailleurs, on trouve du dioxyde de silicium sur la Lune : cette molécule, dont la formule est SiO2, est composée d’oxygène et de silicium. La Nasa explique que le vent solaire a aussi pour effet de « décomposer les liaisons entre les molécules de dioxyde de silicium ».

L'hypothèse de la Nasa. // Source : NASA/JoAnna Wendel

L'hypothèse de la Nasa.

Source : NASA/JoAnna Wendel

Les atomes d’hydrogène peuvent alors nouer des liens avec les atomes d’oxygène et créer ce que la Nasa appelle une « molécule hydroxyle qui contient un O et un H — deux des trois ingrédients de l’eau ».

L’élément ainsi formé n’est pas une molécule d’eau, de formule H2O. C’est pourquoi l’agence spatiale précise bien qu’il faudrait encore faire des recherches pour trouver comment passer de cette étape à la fabrication de l’eau.

Ces analyses ont été rendues possibles par plusieurs instruments chargés de mesurer la lumière émise par la Lune — et d’en déduire des conclusions sur la chimie de sa surface. La Nasa a ainsi eu recours à ses sondes spatiales Deep Impact et Cassini ainsi qu’à la mission Chandrayaan-1 de l’ISRO, l’agence spatiale de l’Inde.

« Nous pensons à l’eau comme un composé spécial et magique. Mais voilà ce qui est incroyable : chaque rocher a le potentiel de faire de l’eau, surtout après avoir été irradié par le vent solaire », assure William M. Farrell, physicien des plasmas au sein du Goddard Space Flight Center.

Étudier comment il serait possible de faire de l’eau sur la Lune est important pour les futurs projets de la Nasa. L’agence spatiale avait indiqué à la fin de l’année 2018 qu’elle souhaitait retourner sur la Lune plus tôt qu’on ne le pensait.

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