Cela faisait 25 ans que la Chine bannissait le commerce d’os de tigres et de cornes de rhinocéros. Le pays a finalement décidé de revenir partiellement sur cette décision.

Depuis lundi 29 octobre, la Chine autorise de nouveau le commerce de certains membres de tigres et rhinocéros, a rapporté la BBC le lendemain. Ces animaux sont pourtant toujours des espèces menacées.

Les rhinocéros et les tigres sont des espèces en danger. // Source : Pixnio

Les rhinocéros et les tigres sont des espèces en danger.

Source : Pixnio

Depuis 1993, la Chine avait interdit la vente d’os de tigres et cornes de rhinocéros, afin de protéger ces deux espèces. Désormais, certaines partie de leurs corps pourront être utilisées dans certains cadres : pour des usages scientifiques, médicaux, et culturels.

Un commerce légal, mais sous conditions

Les membres de tigres et rhinocéros sont particulièrement appréciés dans la médecine traditionnelle chinoise. Ils sont utilisés comme remède à certaines maux, comme l’insomnie ou la fièvre, bien que leurs bénéfices n’aient pas été scientifiquement prouvés.

Le Conseil d’État a expliqué que des « docteurs qualifiés » pourraient les utiliser dans des « hôpitaux qualifiés. » Les parties d’animaux sauvages ne pourront être obtenues que dans des fermes dédiées, et non dans la nature.

Concernant le commerce culturel, il s’agit de pouvoir vendre ou acheter des membres d’animaux qui soient des « antiquités », sous réserve d’obtenir un accord des autorités compétentes.

Les défenseurs des animaux inquiets

Cette annonce a alarmé les défenseurs des animaux. La WWF (World Wildlife Fund) a jugé dans un communiqué publié le 29 qu’elle aurait des « conséquences dévastatrices » sur la faune.

« Même si [l’autorisation] se restreint aux antiquités et à l’utilisation dans des hôpitaux, ce commerce va alimenter la confusion chez les consommateurs et les défenseurs de la loi sur quels produits sont légaux ou non », a estimé l’organisation de protection des animaux.

Rachel Nuwer, l’auteure d’un livre sur le trafic d’animaux sauvages, a elle expliqué sur Twitter que cela pourrait conduire à la disparition totale des tigres et rhinocéros. Selon elle, les échanges légaux de ces animaux pourraient servir de couverture à un trafic plus vaste.

Il ne reste à ce jour que 30 000 rhinocéros et 4 000 tigres dans le monde, a-t-elle précisé.

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