La Nasa va-t-elle devoir abandonner le télescope Spitzer en 2019, après 16 ans de bons et loyaux services passés à observer la genèse des étoiles ? Pour éviter sa disparition, l’agence spatiale américaine appelle les investisseurs privés ou les universités à lui « louer » l’appareil.

En 2019, la Nasa cessera de financer le télescope spatial infrarouge Spitzer, qui compte parmi les 4 grands observatoires de l’agence spatiale américaine. Si aucune solution n’est trouvée, la mission de l’appareil lancé en 2003  pour observer la genèse des étoiles et l’évolution des galaxies primitive — et qui a joué un rôle dans la découverte des exoplanètes entourant Trappist-1 — s’achèvera donc dans deux ans.

Mais pour éviter de mettre fin aux observations encore en cours de Spitzer, qui s’éloigne toujours un peu plus de la Terre à mesure qu’il tourne autour du Soleil, la Nasa envisage aujourd’hui de passer le relais à une entreprise privée ou à une université. Et ce, un an après avoir prolongé le financement de Spitzer jusqu’en 2019, alors que sa mission avait failli s’arrêter en 2014 : elle avait finalement pu continuer malgré des coupes de budget.

Le 21 juillet dernier, Paul Hertz, responsable de la section d’astrophysique de la Nasa, ouvrait la voie à une reprise du télescope par des entrepreneurs privés : « Nous sommes clairement ouverts à une proposition de partenariat en provenance de toute institution américaine qui souhaiterait faire fonctionner Spitzer sur des fonds sans lien avec la Nasa […] et j’ai entendu dire que certains en discutaient. »

télescope spitzer

La Nasa resterait responsable du télescope

Au cas où le message n’aurait pas été assez clair, Paul Hertz ajoutait en conclusion : « Je veux juste m’assurer que tout le monde est bien conscient qu’on accueillerait à bras ouverts une telle demande, proposition ou discussion. »

Si l’initiative devait se concrétiser, la Nasa resterait responsable du télescope : il serait seulement « loué » à un opérateur privé, sur le modèle de ce qu’a déjà fait l’agence spatiale américaine avec le satellite GALEX et l’université privée Caltech.

La situation illustre les difficultés rencontrées par la Nasa, qui bénéficie d’un petit budget fédéral, pour continuer d’entretenir ses projets les plus anciens tout en continuant d’investir dans de nouvelles missions, aujourd’hui tournées vers Mars.


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