Le Cnes procède aux ultimes préparatifs pour le satellite Microscope, qui devra tester dans les prochains mois les fondements de la théorie de la relativité générale énoncée par Albert Einstein.

Où en est le satellite français Microscope, mis en orbite dans la nuit du 25 au 26 avril ? Il est aujourd’hui en train de subir les derniers tests opérés par les contrôleurs au sol avant de pouvoir enfin  s’atteler à ce pourquoi il a été envoyé dans l’espace : éprouver l’un des piliers de la théorie de la relativité générale énoncée par Albert Einstein, qui est le principe d’équivalence.

Le centre national d’études spatiales (Cnes) fait savoir ce jeudi que Microscope est passé « en mode de pointage fin », tandis que « le magnétomètre et les magnéto-coupleurs utilisés en mode de pointage grossier ont été arrêtés ». « Il s’agissait de la véritable grande étape décisive avant le passage en mode mission, qui a été passée sans encombre à la plus grande satisfaction des experts », explique le Cnes.

Cnes Microscope

Une infographie du Cnes.

Source : Cnes

L’objectif de Microscope est de se servir de son orbite autour de la Terre pour faire chuter deux cylindres d’une masse et d’une composition différentes pour vérifier si le principe d’équivalence, qui dit que tous les corps tombent dans le vide à la même vitesse, quelle que soit leur masse ou leur composition, reste valide avec un niveau de précision de 10-15, soit cent fois plus que la mesure précédente (10-13).

Enjeu scientifique

L’agence spatiale française explique que le principe d’équivalence est « mis à l’épreuve car les nouvelles théories – qui cherchent à concilier la gravitation avec les autres interactions fondamentales (nucléaire et électromagnétique) –  prédisent qu’il pourrait être violé à un niveau très faible ». D’où l’intérêt d’affiner encore et encore les mesures, afin de savoir si le principe persiste ou s’il n’est plus valable à une échelle microscopique.

L’enjeu est donc majeur pour la communauté scientifique travaillant dans le domaine de la physique. Mais avant de connaître les résultats de l’expérience Microscope, il faudra faire preuve de patience. C’est en effet une aventure longue de plusieurs mois qui attend les chercheurs, le temps de collecter les données, les vérifier et en interpréter les résultats. Mais le jeu en vaut la chandelle.

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