Le premier vol de la fusée Kairos n’aura durée qu’une poignée de secondes. Après un décollage depuis son pas de tir, à Wakayama au Japon, le lanceur a explosé. Un échec pour la société nipponne Space One.

Le grand jour pour Space One attendra. L’entreprise japonaise espérait faire décoller sa première fusée, Kairos (acronyme de Kii-based Advanced & Instant Rocket System), depuis son site de lancement à Wakayama, une préfecture située au sud-ouest de l’archipel nippon. Hélas, les choses ont très vite mal tourné pour Kairos.

Dans une vidéo reprise le 13 mars 2024 par BNO News, on peut voir le lanceur s’élever de plusieurs dizaines de mètres, changer légèrement d’inclinaison puis exploser immédiatement après. Toute la séquence avant la destruction de Kairos dure à peine six secondes. Le reste n’est qu’un grand panache de fumée et un début d’incendie au sol.

Une première étape validée, selon Space One

Dans un communiqué en japonais publié le 13 mars, Space One présente ses excuses et déclare lancer une enquête sur les causes de cet échec. La startup spatiale « reprendra les lancements et continuera à fournir des services de lancement à l’aide de petites fusées. » Elle considère toutefois avoir validé la première étape du vol.

Selon Space One, cette première marche consistait à assurer le décollage de la fusée depuis son pas de tir, à l’extrémité de la péninsule de Kii. En tout, la société a découpé ses efforts en six étapes. Les suivantes recouvrent les séparations successives des différents étages qui composent Kairos, puis la libération de la charge utile dans l’espace.

Kairos
Vue d’artiste d’un décollage de Kairos. // Source : Space One

Kairos est une fusée composée de quatre étages et culminant à 18 mètres de hauteur. Elle est taillée pour transporter des charges au gabarit plutôt modeste, de quelques centaines de kilogrammes, et les placer dans le voisinage immédiat de la Terre — en orbite terrestre basse, c’est-à-dire à quelques centaines de kilomètres d’altitude.

Space One est une jeune société. Fondée en 2018, elle n’avait encore jamais lancé quoi que ce soit — le satellite qu’elle devait déployer a inévitablement été perdu dans la catastrophe. Derrière Space One, on retrouve des firmes comme Canon, IHI (ingénierie), Shimizu (travaux publics) et la banque de développement du Japon.

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