Une équipe de chercheurs américains a identifié sur Mars de la kaolinite, une argile qui, sur Terre, se forme dans des climats chauds et humides. Cette découverte, dévoilée dans un article paru début décembre 2025 dans une revue scientifique, apporte de nouveaux indices sur le passé potentiellement humide de la planète rouge.

Oubliez le désert qu’est Mars aujourd’hui : la planète rouge aurait autrefois abrité de véritables oasis, avec des pluies abondantes, dignes des climats tropicaux sur Terre. C’est en tout cas la thèse de chercheurs américains dans un article publié le 1er décembre 2025 dans la revue Communications Earth & Environment.

La kaolinite, indice clé

L’équipe derrière l’article s’appuie sur des roches claires découvertes par le rover Perseverance sur la planète. Les analyses ont révélé que ces roches étaient de la kaolinite, une argile riche en aluminium. Or, sur Terre, ce minéral est presque toujours le produit de climats chauds et très humides, typiques des forêts tropicales. Il apparaît lorsque des roches sont littéralement décapées de leurs autres minéraux par des millions d’années de pluies continues.

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Images d’analyse de fragments de kaolinite à l’aide des SuperCam et Mastcam-Z du rover Perseverance // Source : « Alteration history of aluminum-rich rocks at Jezero crater, Mars », article paru le 1er décembre 2025 dans la revue Communications Earth & Environment.

Les fragments de kaolinite trouvés sur Mars ont d’ailleurs été comparés à des fragments prélevés en Afrique du Sud et à San Diego, aux États-Unis, suggérant des formations similaires.

Quand Mars a perdu son eau

« Ainsi, lorsque l’on observe de la kaolinite sur un endroit comme Mars, où il fait aride, froid et où il n’y a certainement pas d’eau liquide à la surface, cela nous indique qu’il y avait autrefois beaucoup plus d’eau qu’il n’y en a aujourd’hui » explique Adrian Broz, chercheur postdoctoral à l’Université Purdue, principal auteur de l’étude, dans un communiqué.

D’après les scientifiques, la planète rouge aurait perdu son eau il y a 3 à 4 milliards d’années, au moment où son champ magnétique serait devenu trop faible pour la protéger. Sans ce bouclier, le vent solaire aurait peu à peu érodé son atmosphère. Ainsi, en analysant ces anciennes argiles, les chercheurs espèrent mieux comprendre comment et à quel rythme Mars s’est asséchée. De quoi s’interroger sur l’habitabilité de la planète.

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