La mission ClearSpace-1 doit retirer un objet abandonné dans l’orbite basse terrestre, en 2026. Ce même objet vient de rencontrer d’autres déchets spatiaux, ce qui ne fait que confirmer l’enjeu du nettoyage spatial.

L’orbite terrestre est une poubelle : il est criblée de débris spatiaux. Ce sont divers objets abandonnés, notamment issus de l’envoi de satellites. Le problème se transforme peu à peu en enjeu de sécurité, cette pollution mettant les nouvelles missions à risque — sans compter le danger pour la station spatiale internationale (ou de futures stations).

L’agence spatiale européenne (ESA) entend nettoyer cet espace proche avec l’initiative ClearSpace. C’est notamment l’objectif de la mission ClearSpace-1, qui sera la première à retirer un objet abandonné dans l’orbite basse. Programmée pour 2026, elle vise un « adaptateur de charge utile », la partie d’une fusée qui relie un lanceur et sa charge (un ou plusieurs satellites), et qui permet le détachement entre celle-ci et le reste. L’objet plus particulièrement visé par la mission est issu d’une fusée VEGA, qui avait été lancée depuis Kourou (Guyane française). Il s’agit d’une sorte de cône, de 113 kilogrammes et de deux mètres de diamètre.

Représentation simulée de Clearspace. // Source : ESA
Représentation simulée de Clearspace. // Source : ESA

« Nous devons de toute urgence réduire la création de nouveaux débris spatiaux »

Début août 2023, le bureau de l’ESA dédié aux débris spatiaux a été informée par les États-Unis (Space Defense Squadron) que « de nouveaux objets ont été détectés » dans la zone de cet adaptateur.

« Les informations actuellement disponibles indiquent que la cause la plus probable de l’événement est l’impact à grande vitesse d’un petit objet non surveillé qui a entraîné la libération à faible énergie de nouveaux fragments », explique l’agence, qui ajoute que la situation ne pose pas de risques supplémentaires de collision avec d’autres missions.

Cela va toutefois complexifier potentiellement la tâche de ClearSpace-1. Sans compter l’ironie de voir cette première mission faire face à une telle collision. Cela ne fait que rappeler pourquoi réduire cette pollution spatiale va devenir une nécessité absolue. Cette fragmentation de nouveaux débris souligne ainsi « la pertinence de la mission ClearSpace-1 », estime l’ESA. « La menace la plus importante posée par les gros débris spatiaux est qu’ils se fragmentent en nuages d’objets plus petits qui peuvent chacun causer des dommages importants à des satellites actifs. Pour minimiser le nombre d’événements de fragmentation, nous devons de toute urgence réduire la création de nouveaux débris spatiaux et commencer à atténuer activement l’impact des objets existants. »

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