C’est décidément une année contrariante pour l’Europe spatiale : le lanceur moyen Soyouz est désormais inaccessible à cause de la guerre russo-ukrainienne. Ariane 5 va tirer sa révérence début juillet. Ariane 6 n’est pas prête. Et, du côté des fusées de petit gabarit, le tout nouveau lanceur Vega-C a été mis en échec dès son deuxième vol.
Un nouveau problème repéré sur Vega-C
L’enquête ultérieure a montré qu’il y avait un problème dans la conception de la tuyère du Zefiro 40, nom donné au deuxième étage de Vega-C. Mais, durant un test visant à requalifier l’étage avec un nouveau procédé de fabrication, une nouvelle anomalie a été identifiée. Elle a fait l’objet d’un communiqué le 29 juin d’Avio, une entreprise italienne qui conçoit plusieurs segments de Vega.
Il y a néanmoins eu un motif de satisfaction : « L’analyse préliminaire des résultats des essais a permis d’obtenir les résultats suivants. Le nouveau matériau carbone-carbone a montré une performance nominale », commente Avio. Cela, d’autant que les conditions du test « ont été délibérément définies comme extrêmement sévères en termes de pression maximale de fonctionnement du moteur ».

Mais, poursuit Avio, « après 40 secondes d’essai, une autre anomalie a été révélée, entraînant une réduction des performances globales du moteur en matière de pression avant l’achèvement de l’essai prévu à 97 secondes ». Les raisons de cette chute sont aujourd’hui inconnues. Des investigations sont en cours et de futurs essais devront être programmés.
L’anomalie lors du test statique du 28 juin interroge désormais sur la capacité pour l’ensemble des acteurs engagés dans la conception de Vega-C de remettre la fusée en selle d’ici à la fin de l’année. « La planification du retour en vol de Vega C est actuellement en cours d’évaluation, dans l’attente d’une analyse et d’une enquête plus approfondies », indique Avio.
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